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Les sanctions ne concernent qu’une partie des Russes et des entreprises liées à Moscou, précise l’ambassadeur Erwin Bollinger.

La Russie s’expose à un risque de défaut après que son Ministère des finances a annoncé avoir réglé en roubles une dette à la suite du refus d’une banque étrangère d’un paiement en dollars.

L’exécutif américain va notamment imposer les contraintes les plus sévères qu’il puisse appliquer à l’incontournable banque publique Sberbank et à la plus grande banque privée du pays, Alfa Bank.

Moscou «doit choisir entre vider ses réserves de dollars restantes ou (utiliser) de nouveaux revenus entrants, ou faire défaut», indique un porte-parole du Trésor américain.

«La Russie est l’un des pays les moins bien équipés au monde pour fonctionner comme une économie fermée», déclare un des chefs du département du Trésor.

«Il y a énormément d’argent provenant de l’élite russe dans les banques suisses. Pour nous, il est vital que la Suisse soutienne la pression mondiale sur la Russie», martèle Alexander Rodnyansky, conseiller du président ukrainien.

La fourniture de prêts ou d’autres moyens financiers à des entreprises opérant dans le secteur énergétique est notamment interdite. Les télévisions d’Etat russes peuvent en revanche poursuivre leur diffusion.

L’ambassadeur Erwin Bollinger précise que les personnes sanctionnées restent propriétaires de ces avoirs.

Le président russe demande à sa banque centrale et à son gouvernement d’établir «dans un délai d’une semaine» le nouveau système qui exclut les versements en euros ou en dollars.

Selon un sondage diffusé par les journaux du groupe Tamedia, 61% des personnes interrogées se disent favorables à ce que la Suisse reprenne les sanctions de l’Union européenne.