Droits de douane: le cuivre dévisse de près de 5% à Londres

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La guerre commerciale «plonge les marchés dans la morosité», explique Giles Plumb de StoneX, et la confrontation des deux plus grandes économies mondiales fait craindre aux analystes un ralentissement important de l’activité économique.

Le cuivre plonge à Londres vendredi, après la réplique de Pékin aux nouvelles taxes imposées par les Etats-Unis sur les produits chinois, alimentant les craintes d’une croissance ralentie voire en récession qui plomberait la demande de métal rouge.

Vers 13h45 (heure suisse, à la Bourse des métaux de Londres, une tonne de cuivre coûtait 8915 dollars, en chute de près de 4,8% par rapport à la clôture de la veille, après être brièvement tombée de 5,1% à 8890,50 dollars, sa plus forte baisse en séance depuis juillet 2022.

Fortement utilisé dans l’industrie, notamment pour la confection de circuits électriques, le cours du cuivre est très sensible à l’activité des grands pays consommateurs de métaux. Ce métal est souvent considéré comme un reflet de l’état de santé de l’économie mondiale.

L’annonce chinoise de droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains à partir du 10 avril a renforcé sa chute. Il était déjà en baisse jeudi après l’offensive protectionniste de la Maison-Blanche, sans équivalent depuis les années 1930.

L’addition est particulièrement salée pour Pékin, premier importateur de pétrole mondial, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane déjà en place.

La guerre commerciale «plonge les marchés dans la morosité», explique Giles Plumb, analyste chez StoneX, et la confrontation des deux plus grandes économies mondiales fait craindre aux analystes un ralentissement important de l’activité économique.

Si le cuivre est pour l’instant exempté de droits de douane américains, c’est «probablement dû au fait que le gouvernement américain examine encore la possibilité de (lui) imposer des droits de douane distincts», estime Barbara Lambrecht, analyste chez Commerzbank.

Lors de son discours devant le Congrès américain début mars, Donald Trump avait annoncé des taxes à venir sur les importations de cuivre.

Les acheteurs américains s’étaient alors rués pour faire des réserves avant l’arrivée de ces taxes, ce qui avait fait monter les cours.

Les autres métaux non-ferreux (aluminium, plomb, nickel, étain, zinc) s’affichaient eux aussi dans le rouge, pour les mêmes raisons.

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