La Banque de Norvège a renoncé jeudi à baisser son taux directeur, le laissant à 4,5%, son niveau le plus élevé depuis 2008, en raison d’une inflation toujours trop élevée.
En janvier, la banque centrale norvégienne avait jugé «probable» une réduction de son taux en mars, ce qui aurait été la première depuis la fin de la pandémie de Covid, mais des indicateurs publiés depuis ont plongé de nombreux économistes dans le doute.
«La hausse des prix s’est accentuée et a été nettement plus forte que prévu», a indiqué la gouverneure de la banque, Ida Wolden Bache, dans un communiqué
«Si nous baissons les taux trop tôt, les prix pourraient continuer à augmenter rapidement. C’est pourquoi nous maintenons les taux inchangés pour le moment», a-t-elle ajouté.
Principal indicateur observé par la banque centrale, l’inflation sous-jacente est ressortie à 3,4% en février, soit beaucoup plus qu’attendu et bien au-delà de l’objectif de 2% fixé à la politique monétaire.
D’autant que les tensions commerciales internationales, notamment les droits de douane imposés par Donald Trump, font redouter de nouvelles poussées inflationnistes.
En Norvège, les enquêtes de conjoncture laissent par ailleurs entrevoir une croissance solide à l’avenir, atténuant ainsi la nécessité d’un assouplissement de la politique monétaire.
En 2021, la Banque de Norvège avait été l’une des premières banques centrales des pays industrialisés à relever ses taux pour juguler l’inflation, et elle est aujourd’hui l’une des dernières à les abaisser.