Comme attendu, la banque centrale norvégienne a procédé à une hausse de 0,25 point de son taux directeur, le portant à 4,25%, pour tenter d’enrayer une inflation toujours très supérieure aux objectifs officiels.
La Banque de Norvège a, pour la 13e fois en deux ans, relevé son taux directeur jeudi, tout en jugeant «probable» un nouveau tour de vis en décembre pour atteindre un pic susceptible de perdurer en 2024.
Comme attendu, la banque centrale norvégienne a procédé à une hausse de 0,25 point de son taux directeur, le portant à 4,25%, pour tenter d’enrayer une inflation toujours très supérieure aux objectifs officiels.
Mais, concernant la future trajectoire des taux, elle a surpris les économistes en se montrant nettement plus ferme qu’attendu, laissant entrevoir une nouvelle hausse en décembre et écartant a priori toute réduction l’an prochain.
«La nécessité d’un resserrement supplémentaire dépendra de l’évolution économique. Il y aura probablement une nouvelle hausse du taux directeur, très probablement en décembre», a déclaré la gouverneure Ida Wolden Bache dans un communiqué.
Le rapport de politique monétaire publié le même jour laisse entrevoir un taux tournant autour de 4,5% toute l’année prochaine.
«Il sera probablement nécessaire de maintenir une position de fermeté dans les temps à venir», a fait valoir Mme Wolden Bache.
De nombreux économistes y ont vu une ligne plus agressive («hawkish») qu’attendu. Certains estimaient par avance que le pic des taux en Norvège serait atteint dès maintenant et que les taux pourraient commencer à retomber l’an prochain.
L’inflation a en effet ralenti dans le pays scandinave, à 4,8% en août, encore très au-delà de l’objectif d’environ 2%, et les enquêtes sur le climat des affaires laissent envisager un ralentissement économique.
Au deuxième trimestre, l’économie norvégienne a fait du surplace malgré la manne pétrolière, le pays étant un gros producteur d’hydrocarbures.
Mais, face à la faiblesse de la couronne norvégienne qui renchérit les importations et soutient l’inflation, la Banque de Norvège ne peut laisser l’écart de taux se creuser avec les autres économies occidentales sous peine de voir la devise nationale s’affaiblir encore.
Or, si la Fed a maintenu son principal taux directeur mercredi, elle anticipe un nouveau tour de vis d’ici fin 2023 et une baisse moins rapide que prévu en 2024. La Banque de Suède a elle aussi annoncé un resserrement monétaire jeudi.