Le constructeur d’ascenseurs et escaliers mécaniques Schindler a essuyé un tassement de ses recettes en 2024. Diverses mesures ont toutefois permis d’engranger un bénéfice net en forte hausse, qui a franchi la barre du milliard de francs, indique mercredi l’entreprise lucernoise. Les actionnaires seront mieux rétribués.

Le bénéfice net est ressorti à 1,01 milliard, en hausse de 8,0% sur un an. Le bénéfice par action est ressorti à 8,83 francs.

Au cours de l’exercice écoulé, le chiffre d’affaire a reculé de 2,2% à 11,24 milliards de francs. En monnaies locales, l’industriel lucernois se calcule toutefois une croissance de 0,8%. La baisse des revenus générés par les nouvelles installations a pu être compensée par une progression dans la modernisation et l’entretien.

Les entrées de commandes ont également pâti de l’appréciation du franc, s’étiolant de 1,0% à 11,33 milliards, mais s’enrobant hors effets de change de 2,2%.

L’entreprise a veillé à contenir les coûts. Les charges opérationnelles ont ainsi diminué de 3,3% à 9,97 milliards de francs.

La marge opérationnelle (Ebit) a gagné un point de pourcentage à 11,3%, pour un résultat afférent amélioré de 6,6% à 1,27 milliard.

Les actionnaires se verront proposer un dividende de 6,00 francs par nominative comme par bon de participation, ce qui correspond à un taux de redistribution de 68%. Au titre de l’exercice 2023, un versement ordinaire de 4 francs avait été effectué, auquel s’était ajouté 1 franc par titre pour le jubilé.

L’actionnariat profitera également du programme de rachat d’action lancé en octobre, qui doit permettre de rapatrier pour 500 millions de francs de titres, dans un objectif de réduction du capital.

Les résultats s’inscrivent peu ou prou dans le cadre des projections du consensus AWP, dans le bas de la fourchette pour les revenus et les nouvelles commandes, dans le haut pour la rentabilité.

La Chine pèse

Par zones géographiques, la région Americas est la seule à avoir inscrit une hausse des ventes, tandis que l’Europe, Afrique et Moyen-Orient (EMEA) et surtout l’Asie-Pacifique ont vu leurs recettes décroître. Dans cette dernière région, la Chine continue de peser en raison du déclin des nouvelles constructions. Les recettes y ont chuté d’environ 18% sur un an à 1,3 milliard.

Les flux de trésorerie disponibles ont augmenté d’un quart à 1,6 milliard.

La direction vise pour l’année entamée une poussée de croissance hors effets de change plafonnée sous 5%, assortie d’une marge Ebit d’environ 12%. A moyen terme, la rentabilité opérationnelle doit toujours avoisiner les 13%.

Remaniements en vue au conseil d’administration

Le constructeur d’ascenseurs et d’escaliers mécaniques Schindler annonce un nouveau départ de son conseil d’administration pour la prochaine assemblée générale, en plus du président Silvio Napoli. Luc Bonnard mettra ainsi un terme à plus de 50 ans d’activité au service de l’entreprise, dont plus de 40 ans passés au sein de l’organe de surveillance.
Tous les autres administrateurs brigueront un renouvellement de leur mandat, y compris Alfred Schindler pour qui ses collègues ont approuvé une exception à la limite d’âge statutaire, indique le groupe mercredi au détour de ses résultats annuels.
Le conseil d’administration présentera par ailleurs les candidatures de Marion Bonnard et de Cyrill Bucher. Mme Bonnard siège déjà au conseil de Schindler Aufzüge et gère la clientèle du groupe en Suisse romande. M. Bucher co-dirige les véhicules d’investissement d’Alfred Schindler.
Président et directeur général de longue date, Silvio Napoli a déjà cédé les rênes de l’exécutif à Paolo Campagna début février. Sa succession à la présidence est aussi d’ores et déjà organisée, avec la candidature de Josef Ming.