Les marchés européens sans élan avant la Fed

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Londres recul de 0,81%, tandis que Paris monte de 0,12% et que Francfort fléchit de 0,33%. A Zurich, le SMI progresse de 0,33%.

Les bourses mondiales manquent d’impulsion positive mardi, à la veille du début de la très attendue réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Wall Street évolue dans le rouge: vers 16H50 GMT, le Dow Jones perdait 0,46%, l’indice élargi S&P 500 0,31% et le Nasdaq 0,30%.

«Les marchés sont dans une position d’attente, n’ayant pas grand-chose à se mettre sous la dent avant la réunion de la Fed», mardi et mercredi, explique à l’AFP Jeanne Asseraf-Bitton, directrice de recherche et stratégie chez BFT IM.

Le consensus des analystes s’attend à une baisse de 0,25 point des taux directeurs de l’institution.

Mais plusieurs données démontrant une persistance de l’inflation et une résilience de la croissance aux États-Unis incitent les investisseurs à la prudence.

Dernière en date: les ventes au détails sont ressortis meilleures qu’attendu en novembre, en hausse de 0,7% sur un mois contre 0,5% anticipé par le consensus des analystes, selon des chiffres publiés mardi.

«Les nouvelles prévisions macroéconomiques» de l’institution «seront aussi particulièrement scrutées», selon Jeanne Asseraf-Bitton.

Les commentaires de Jerome Powell, le président de la Fed, seront aussi surveillés avant l’arrivée de Donald Trump au pouvoir en janvier, synonyme d’incertitude pour l’économie.

Dans ce contexte, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se hissait à 4,38% vers 16H50 GMT, contre 4,40% la veille.

L’indice boursier londonien FTSE 100 a lui reculé de 0,81%, après la publication mardi d’indicateurs de salaires et d’emploi britanniques qui ont «dépassé les attentes», observe Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.

Cela prouve que l’économie britannique reste solide et pourrait avoir moins besoin de baisses de taux que prévu --la Banque centrale britannique se réunit jeudi pour déterminer de la suite de sa politique monétaire.

«La désinflation semble plus compliquée que prévu au Royaume-Uni, les marchés réduisent donc leurs attentes de baisses de taux», explique Jeanne Asseraf-Bitton.

Dans ce contexte, le taux d’intérêt à dix ans britannique grimpait vers 16H50 GMT à 4.52%, contre 4,44% la veille.

Ailleurs en Europe le CAC 40 a pris 0,12%, Francfort a perdu 0,33%. A Zurich, le SMI a gagné 0,33%.

Les bourses de la zone euro doivent composer avec «l’effondrement» des gouvernements français et allemands, observe John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.

La Banque de France a abaissé lundi sa prévision de croissance française pour 2025, prévoyant désormais une croissance du PIB de 0,9% en 2025, contre 1,2% précédemment.

En Allemagne, Olaf Scholz a perdu lundi le vote de confiance des députés, conduisant la première économie européenne à des élections législatives le 23 février.

Le moral des entrepreneurs allemand a reculé en novembre, au plus bas depuis mai 2020, selon l’Institut Ifo mardi.

Le dollar canadien au plus bas

Le dollar canadien baissait après la démission de la vice-Première ministre du pays lundi, en conflit ouvert au sujet de l’orientation de la politique budgétaire face à un possible renforcement des taxes douanières vers les Etats-Unis.

Vers 16H50 GMT, la devise canadienne reculait de 0,54% face au billet vert, à 1,4320 dollar canadien, peu après être tombée à un plus bas depuis avril 2020, à 1,4291 dollar canadien.

Le dollar américain, lui, restait stable (+0,11%) par rapport à l’euro, à 1,0500 dollar pour un euro.

Pétrole en repli

Les cours du pétrole étaient en recul à cause d’une relance poussive de l’économie chinoise: le baril de WTI se dépréciait de 1,61% à 69,57 dollars et celui de Brent de la mer du Nord perdait 1,44% à 72,84 dollars.

Le bitcoin poursuivait sa course aux records, se hissant à 108.315 dollars dans l’après-midi. Il se négociait vers 16H50 GMT à 106.906 dollars.

Nucera voit vert

Le spécialiste de l’électrolyse pour produire de l’hydrogène vert, Thyssenkrupp Nucera (+15,64%), a enregistré un bénéfice net de 11 millions d’euros pour l’exercice décalé clos fin septembre, contre 24 millions l’année précédente et malgré une perte opérationnelle (Ebit) de 14 millions d’euros, plus que compensée par des revenus d’intérêts élevés. 

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