Les marchés européens indécis entre résultats d’entreprises et réunion de la BCE

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Paris a légèrement reculé de 0,12%, Londres a progressé de 0,28%, Francfort a cédé 0,44% et Milan a terminé quasi stable (+0,03%). A Zurich, le SMI a avancé de 0,60%.

Deux salles, deux ambiances sur les bourses mondiales mercredi: d’un côté le secteur technologique chute face aux craintes de nouvelles restrictions dans le secteur des semi-conducteurs et d’un autre côté des entreprises qui publient de bons résultats, notamment dans la santé.

Les bourses européennes ont terminé indécises entre résultats d’entreprises et la réunion de la Banque centrale européenne de jeudi. Paris a légèrement reculé de 0,12%, Londres a progressé de 0,28%, Francfort a cédé 0,44% et Milan a terminé quasi stable (+0,03%). A Zurich, le SMI a gagné 0,60%.

A New York, l’indice technologique Nasdaq chutait de 2,44% vers 15H55 GMT, entraîné par le repli de 5,97% du géant américain des puces Nvidia. Le S&P 500 lâchait aussi 1,16%, tandis que le Dow Jones résistait (+0,55%), soutenu par les bons résultats de Johnson & Johnson (+3,25%) et UnitedHealth (+3,47%).

Des informations sur des risques de nouvelles restrictions commerciales par l’administration américaine sur l’exportation dans le secteur des puces ont refroidi les investisseurs et touchent l’ensemble de la tech.

Ces restrictions «préexistaient mais semblent se renforcer», précise Guillaume Chaloin, directeur des gestions actions de Delubac AM.

Le candidat à l’élection présidentielle américaine Donald Trump a aussi déclaré dans un entretien à Bloomberg Business que Taiwan a pris «environ 100% de notre activité dans le domaine des puces» estimant que le pays «devrait nous payer pour sa défense».

Outre Nvidia, dans le secteur américain des puces, AMD cédait 7,90%, Broadcomm 6,13% et Arm 7,77%. Le fabricant taïwanais de microprocesseurs TSMC, coté à New York, piquait aussi du nez (-6,26%). Intel, qui produit lui-même une bonne partie de ses puces, était en revanche épargné (+1,86%).

En Europe, ASML a chuté de 10,93%, sa pire baisse depuis mars 2020, malgré des résultats au-delà des attentes et un carnet de commandes bien rempli. Le géant européen des puces conserve de justesse sa seconde place parmi les plus grosses capitalisations européennes.

Le Nasdaq et le Dow Jones ont atteint de nouveaux records mardi, mais «la période pré-sélection présidentielle est toujours mauvaise» pour les marchés selon Guillaume Chaloin, qui ne s’étonne guère d’un repli des Bourses au troisième trimestre.

Sur le marché des changes, le dollar s’affaiblissait par rapport aux autres principales devises (-0,38% face à l’euro à 1,0940 dollar pour un euro), les investisseurs jugeant désormais presque certain que la banque centrale américaine va baisser ses taux directeurs lors de sa réunion de septembre.

La perspective est au contraire jugée moins probable pour la Banque d’Angleterre après des chiffres de l’inflation qui n’ont pas baissé en juin, contrairement aux attentes. En réaction la devise britannique a grimpé à un plus haut en près d’un an face au billet vert, à 1,3044 dollar. La livre montait de 0,20% à 1,3000 dollar vers 15H55 GMT.

Roche grimpe

Le bon de jouissance du géant pharmaceutique Roche a bondi de 5,83% après l’annonce de résultats satisfaisants dans un essai de Phase I sur un traitement oral contre l’obésité et le diabète de type 2. «Après quatre semaines», le traitement «a démontré une perte de poids cliniquement significative de -7,3%» contre 1,2% pour les patients sous placebo.

Le laboratoire danois Novo Nordisk, qui commercialise son traitement phare, l’Ozempic, a chuté de 5,83%.

L’or en petite baisse après un record

L’once d’or reculait de 0,33% à 2.460,94 dollars vers 15H55 GMT après avoir atteint un nouveau record mercredi vers 14H00 GMT (2.483,73 dollars). Elle est portée par l’anticipation d’une possible baisse des taux de la Fed en septembre et la crainte d’un gonflement des déficits américains.

Les prix du pétrole montaient après la publication d’une forte diminution des stocks américains hebdomadaires de pétrole: le baril de Brent prenait 1,55% à 85,03 dollars et celui de WTI 2,27% à 82,60 dollars.

Le bitcoin était stable à 64.793 dollars, en hausse de 12,6% depuis le début de la semaine.

Sur le marché obligataire, les taux des Etats en Europe et aux Etats-Unis restaient stables. 

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