Les Bourses européennes ont rebondi mercredi, sans pour autant compenser les pertes du début de semaine, rassérénées par le discours du patron de la Banque centrale américaine (Fed), qui aide aussi Wall Street avant la publication de l’inflation américaine.
Paris (+0,86%), Londres (+0,66%) et Francfort (+0,94%) ont conclu leur première séance positive de la semaine, après deux jours lestés par l’incertitude politique française issue des élections législatives de dimanche. A Zurich, le SMI a gagné 0,95%.
Ce rebond est «dû au discours de Jerome Powell», le président de la Fed, explique Claudia Panseri, directrice des investissement d’UBS France, pour qui «tout élément qui pourrait nous indiquer une baisse des taux à venir» tend «à soutenir les marchés».
Mardi, lors d’une audition devant une commission du Sénat, il a salué les «progrès» réalisés ces derniers mois concernant l’inflation américaine, rendant optimistes les investisseurs quant au scénario d’une baisse des taux de la Fed en septembre.
Les investisseurs écoutent à nouveau ce mercredi M. Powell, qui s’exprime devant l’autre chambre du Congrès américain.
La séance de mercredi, conclue dans le vert, n’a cependant pas permis de combler les pertes des deux jours précédents. Sur la semaine, Paris perd toujours 1,33%, alors que Francfort et Londres restent plus légèrement dans le rouge.
A New York, les grands indices boursiers traversent une journée calme avant la publication jeudi de l’inflation américain, puis celles des premiers résultats d’entreprises du secteur bancaire, vendredi.
Le Dow Jones continue de se montrer moins dynamique (+0,24% à 15H45 GMT) que le Nasdaq (+0,54%), à forte composition technologique, et le S&P 500 (+0,40%).
La forme éclatante du Nasdaq ces derniers jours - l’indice a conclu sa sixième séance record d’affilée mardi - s’explique selon Claudia Panseri par l’approche des résultats: «On s’attend à un trimestre qui devrait encore être bon pour le secteur.»
Jeudi, l’indice des prix à la consommation CPI pour juin sera très scruté par les investisseurs, «d’autant plus après le discours de Jerome Powell», indique Claudia Panseri.
Les marchés espèrent que le CPI passera à 3,1% sur un an en juin, après 3,3% en mai.
«Si l’inflation est supérieure à ce qui est attendu, le questionnement sur la capacité de la Banque centrale à baisser les taux va revenir sur le marché», explique-t-elle.
Sur le marché obligataire, les taux se repliaient nettement pour les États européens, effaçant le mouvement de la veille. Celui de la France s’établit à 3,18%, contre 3,24% la veille. La baisse est plus modérée aux Etats-Unis.
Volkswagen ralentit
La marque de véhicules premium de Volkswagen, Audi, a annoncé mardi qu’elle envisageait de fermer son usine de voitures électriques à Bruxelles en raison d’une «baisse mondiale» de la demande pour ces véhicules haut de gamme. Elle envisage «l’arrêt anticipé de la production» de ses modèles SUV Q8 e-tron dans l’usine, qui emploie environ 3'000 personnes.
La direction discute de «solutions pour le site» de Bruxelles, ce qui «pourrait également inclure une cessation des activités si aucune alternative n’est trouvée», a ajouté Audi dans un communiqué.
Le groupe, dont le titre a perdu 0,33% lors de la séance de mercredi, a aussi abaissé sa prévision de rentabilité opérationnelle pour l’année à 6,5-7%, contre 7-7,5% auparavant. Son résultat semestriel est attendu le 1er août.
Le pétrole remonte
Les prix du brut se redressent un peu: vers 15H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,92% à 85,44 dollars et le baril de WTI américain 1,19% à 82,38 dollars.
L’euro avançait de 0,11% face au dollar, à 1,0825 dollar pour un euro.
Le bitcoin, fluctuant ces dernières heures, se stabilisait -0,06% à 57'889 dollars.