L’inflation souffle le chaud et le froid sur les marchés

AWP

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Paris a reculé de 0,30%, Francfort de 0,69% et Londres de 0,56%. A Zurich, le SMI a cédé 0,32%.

Des chiffres sur l’inflation moins bons que prévu dans la zone euro ont ralenti les Bourses dans un premier temps mardi, avant que des commentaires plus avenants du président de la Banque centrale américaine permettent de compenser un peu les pertes.

L’Europe boursière a terminé dans le rouge, mais a cédé au total moins de terrain qu’en demi-journée: Paris a reculé de 0,30%, Francfort de 0,69% et Londres de 0,56%. A Zurich, le SMI a cédé 0,32%.

Wall Street tournait autour de l’équilibre, avec le Dow Jones stable, mais le Nasdaq technologique se détachait un peu (+0,34%) grâce à la performance de Tesla et au petit répit des taux sur le marché obligataire.

L’inflation est repartie un peu à la baisse en juin dans la zone euro, à 2,5% sur un an, mais pas suffisamment pour convaincre la Banque centrale européenne (BCE) d’accélérer la baisse de ses taux d’intérêt pour faire face à une croissance en berne.

L’inflation sous-jacente - c’est-à-dire sans les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation -, la plus scrutée par les marchés financiers et la BCE, est restée stable à 2,9% sur un an, selon l’office européen des statistiques. Le consensus des analystes était un léger recul à 2,8%.

«La stabilité de l’inflation sous-jacente et de celle des services en juin constituent une déception» mais elles ne compromettent pas encore une baisse des taux lors de la réunion de septembre, selon Juliette Cohen, stratégiste de CPR AM.

La présidente de la BCE Christine Lagarde, avait tenu un discours de prudence lundi lors du premier jour du forum annuel de l’institution à Sintra, au Portugal.

Mardi, son homologue américain a répété que si l’inflation avait fait «des progrès», l’institution monétaire «attendait d’avoir davantage confiance» dans le ralentissement de la hausse des prix «avant de commencer à assouplir la politique monétaire».

Ces commentaires ont été suffisants pour détendre un peu le marché obligataire, après plusieurs jours de nette remontée, selon David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Echiquier.

Le taux d’intérêt de l’emprunt américain s’établissait à 4,44% contre 4,46% la veille. En Europe, les taux français et allemand à même échéance reculaient aussi, le français davantage que celui de son voisin.

Parmi les autres indicateurs du jour, le nombre d’emplois vacants aux Etats-Unis en mai a augmenté par rapport à avril, à un niveau supérieur aux attentes des analystes.

Le principal rendez-vous est le rapport sur l’emploi officiel vendredi. Mercredi et jeudi, les séances américaines seront tronquées par la fête national du 4 juillet.

Tesla surprend

Tesla s’envolait de près de 10% alors que le constructeur électrique a livré 443'956 véhicules au deuxième trimestre, plus que ne l’envisageaient les analystes.

Son concurrent Rivian, spécialisé dans les pick-up et trucks électriques, gagnait 3,84% après avoir lui aussi dépassé les attentes du marché pour ses livraisons de véhicules au deuxième trimestre.

La pharmacie sous pression

Les laboratoires Eli Lilly (-1,77%) et Novo Nordisk (-1,10%) souffraient alors que le président américain Joe Biden a dénoncé «les prix impensablement élevés» des médicaments contre le diabète et l’obésité de ces compagnies pharmaceutiques.

«Si les groupes pharmaceutiques refusent de baisser sensiblement les prix des médicaments sous prescription dans notre pays et s’ils refusent de mettre fin à leur cupidité, nous y veillerons nous-mêmes», a déclaré le président américain dans une tribune publiée dans USA Today.

Hausse du pétrole

Les cours du pétrole étaient soutenus mardi par la poursuite du conflit au Moyen-Orient et le risque de perturbations de l’approvisionnement liées aux ouragans.

Vers 15H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, prenait 0,49% à 87,02 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en août, 0,29% à 83,62 dollars.

La monnaie unique européenne reculait de 0,05% par rapport au billet vert, à 1,0735 dollar pour un euro.

Le bitcoin abandonnait 2,03% à 61'950 dollars.

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