Le dollar perdait du terrain jeudi après une intervention du président de la Fed Jerome Powell laissant présager une baisse de taux même si l’inflation reste au-dessus des objectifs de l’institution, quand la livre britannique restait portée par des commentaires d’un membre de la BoE.
Vers 09h30 GMT (11h30 à Paris), le billet vert perdait du terrain face à l’euro qui prenait 0,12% à 1,0844 dollar.
Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, a continué à faire preuve de prudence quant à la stagnation de l’inflation aux Etats-Unis à un niveau jugé encore trop élevé, mercredi devant une commission d’élus nationaux.
Il a tout de même reconnu que des progrès avaient été faits, et «que l’économie américaine montre des signes de refroidissement», explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
«M. Powell a souligné qu’il n’était pas nécessaire que l’inflation atteigne l’objectif de 2% pour que la Fed commence à réduire les taux d’intérêt, tant que la banque centrale est convaincue que les prix à la consommation évoluent dans la bonne direction», poursuit-il.
Depuis le début de l’année, la banque centrale américaine tente de trouver le bon moment pour commencer à abaisser ses taux d’intérêt, estimant qu’en revanche la phase de hausses était terminée.
La livre britannique restait quant à elle en forme au lendemain d’une conférence du chef économiste de la Banque d’Angleterre (BoE), Huw Pill, auprès du centre de réflexion Asia House à Londres.
La devise britannique prenait 0,19% face au billet vert, à 1,2873 dollar.
«Le ton général des commentaires suggère qu’il n’est pas encore prêt à changer son vote en faveur d’une baisse des taux lors de la réunion du Comité de politique monétaire d’août», estime Lee Hardman, de MUFG.
Insistant particulièrement sur la ténacité de l’inflation, le marché avait interprété cette intervention de M. Pill comme prudente, soutenant ainsi la livre.
«Il est difficile de contester le fait que la persistance de l’inflation au Royaume-Uni continue de se révéler - eh bien - persistante», avait-il admis.
«La direction du voyage reste cependant claire: les taux se dirigent vers une baisse», affirme M. Hardman, rappelant que Huw Pill considère que la bonne question à se poser est «quand» plutôt que «si».