Le dollar restait atone face à l’euro mardi, la monnaie unique restant indifférente aux résultats des élections législatives françaises tandis que l’attention des investisseurs se tourne désormais vers les auditions à venir du patron de la Fed Jerome Powell.
Vers 09h00 GMT (11h00 à Paris), le dollar restait presque stable face à la monnaie unique qui perdait 0,02% face au billet vert, à 1,0821 dollar pour un euro.
«L’euro n’a pratiquement pas réagi» aux résultats des élections législatives en France, souligne Michael Pfister, analyste chez Commerzbank.
Derek Halpenny de MUFG évoque une «situation de vacance pendant que les négociations se déroulent en vue de la formation d’un éventuel gouvernement».
A court terme, le risque pesant sur l’euro semble écarté car «le gouvernement (actuel) continue de fonctionner pendant que ces négociations se déroulent».
«Par conséquent, la partie américaine de la paire euro-dollar devrait être à nouveau au centre de l’attention», poursuit M. Pfister.
Les investisseurs seront ainsi attentifs mardi à l’audition du président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell devant une commission du Sénat. Il s’exprimera mercredi devant une commission de la deuxième assemblée du Congrès des Etats-Unis, la Chambre des représentants.
«La récente série de données économiques plus faibles laisse entrevoir la possibilité que M. Powell soit plus enclin à signaler la possibilité d’une réduction des taux» d’intérêts, affirme M. Halpenny.
Il est cependant «très peu probable qu’il fasse des déclarations claires sur le moment précis où la Fed gagnera suffisamment de confiance pour réduire les taux d’intérêt», souligne toutefois M. Pfister.
D’autant qu’aucune donnée économique américaine clé n’est attendue avant jeudi, date de publication de l’indice des prix à la consommation CPI pour juin.
Mais «entre les lignes», le marché pourrait percevoir quelques «doutes», ce qui pourrait faire pression sur le dollar, explique l’analyste.
«Le marché s’attend à deux baisses de taux de la part de la Fed cette année», rappelle Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank, et la première pourrait intervenir dès septembre.