L’euro faiblit jeudi face au dollar mais aussi face au yen et à la livre, après la réunion monétaire de la banque centrale américaine (Fed) achevée mercredi, tandis que les élections françaises anticipées retiennent l’attention.

Vers 19H00 GMT, l’euro perdait 0,65% face au billet vert à 1,0739 dollar pour un euro. Il reculait de 0,37% face à la livre sterling à 84,14 pence pour un euro. La devise japonaise prenait 0,56% face à l’euro à 168,47 yens.

Le dollar bénéficie du fait que la banque centrale américaine «pointe désormais vers une seule réduction des taux pour le reste de l’année, après avoir signalé trois réductions en mars», ont indiqué les analystes de la Deutsche Bank.

Or le billet vert gagne en intérêt pour les investisseurs dès lors qu’il offre des rendements plus importants, grâce à des taux élevés.

Mercredi, la Fed a laissé comme prévu ses taux inchangés à leur niveau plus élevé depuis plus de vingt ans, dans la fourchette de 5,25% à 5,50%.

Surtout, pour 2024, quatre des membres du comité monétaire de l’institution ne prévoient aucune baisse des taux, sept en voient une, et huit tablent sur deux.

De nouvelles données d’inflation publiées jeudi, montrant une baisse inattendue des prix à la production de 0,2% en mai aux Etats-Unis, et une montée des demandes d’allocations chômage n’ont pas fait fléchir le billet vert.

Le dollar avait lourdement chuté la veille face à l’euro après la réunion de la Fed et le ralentissement de l’indice des prix à la consommation à 3,3% sur un an au lieu de 3,4%.

Jeudi, «l’attention se concentrait à nouveau sur le défi des élections françaises anticipées et l’écart fort entre les OAT françaises et les Bunds allemands», a noté Shaun Osborne de Scotiabank.

«Les OAT françaises continuent de sous-performer creusant un peu plus l’écart des rendements avec les obligations allemandes», a souligné l’analyste.

Toujours plombé par la politique monétaire accommodante du Japon, la devise nippone s’inclinait de 0,10% face au billet vert à 156,87 yens pour un dollar.

La Banque du Japon (BoJ), qui se réunit vendredi, devrait en effet «laisser ses taux inchangés pour le moment», bien qu’il soit possible d’envisager leur rehaussement plus tard dans l’année, estime Katsutoshi Inadome, analyste chez SuMi Trust.