Impôt anticipé: les exonérations pour les grandes banques seront prolongées

AWP

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Cette mesure est dans l’intérêt de la stabilité financière, a expliqué Martin Schmid (PLR/GR). Elle reste nécessaire tant que la réforme de l’impôt anticipé ne sera pas sous toit.

Les instruments financiers émis par les banques trop grandes pour être mises en faillite (too big to fail) continueront à être exonérés de l’impôt anticipé jusqu’en 2026. Après le National, le Conseil des Etats a à son tour accepté de prolonger le délai de cinq ans.

Cette mesure est dans l’intérêt de la stabilité financière, a expliqué Martin Schmid (PLR/GR). Elle reste nécessaire tant que la réforme de l’impôt anticipé ne sera pas sous toit. Les sénateurs ont suivi leur commission sans opposition.

L’exonération des instruments de capital utilisée par les banques d’importance systémique (UBS, Credit Suisse, Raiffeisen, Postfinance ou la Banque cantonale de Zurich) doit permettre de renforcer la stabilité de la place financière helvétique.

Les instruments concernés, comme les bail-in bonds ou les emprunts à conversion obligatoire, permettent aux banques de satisfaire aux exigences prudentielles en matière de couverture en fonds propres. Ils offrent des conditions concurrentielles aux banques suisses.

Sans prolongation de l’exonération au-delà de 2021, la stabilité financière subirait des conséquences négatives. Les intérêts provenant de ces instruments, émis dès 2022, seraient soumis à l’impôt anticipé, ce qui rendrait plus difficile le placement d’instruments «too big to fail».

Le projet permet aux banques de continuer à répondre aux exigences du régime «too big to fail», sans pour autant que les coûts de capitalisation ne soient élevés à cause de l’impôt anticipé. Il n’a aucune conséquence pour la Confédération ou les cantons puisqu’il ne s’agit que de prolonger la durée d’exonération existante.

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