Worldline mis en cause par des médias pour transactions douteuses

Communiqué, Worldline

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L’enquête, basée sur des documents et des données internes confidentiels, a été menée par 21 vingt médias internationaux coordonnés par le réseau European Investigative Collaborations (EIC).

Une enquête de plusieurs médias, dont Mediapart, affirme mercredi que le spécialiste français des paiements Worldline a traité pendant des années des milliards d’euros de transactions douteuses, voire frauduleuses, faisant plonger l’action de la société en Bourse.

«Pendant la dernière décennie, le groupe Worldline a opéré, en toute impunité, des milliards d’euros de paiements frauduleux ou contraires à l’éthique pour le compte des pires acteurs du commerce en ligne: arnaqueurs, casinos illégaux, groupes pornos controversés, sites de prostitution et réseaux de blanchiment présumés», écrit le site français d’investigation en ligne.

Worldline, maillon essentiel de la chaîne des paiements, se rémunère en commissions sur le flux de paiements versés à ses clients - des marchands physiques et en ligne.

L’enquête, basée sur des documents et des données internes confidentiels, a été menée par 21 vingt médias internationaux coordonnés par le réseau European Investigative Collaborations (EIC).

Worldline «a sciemment fermé les yeux, en violation de ses obligations réglementaires, sur les pratiques frauduleuses de ses clients classifiés comme +à haut risque+, c’est-à-dire particulièrement exposés au risque de fraude et de blanchiment», continue Mediapart.

Les journalistes lient certaines des difficultés actuelles de l’entreprise - enquête du superviseur allemand, la BaFin, révisions successives à la baisse des objectifs financiers, chute de l’action en Bourse - à la «désintoxication» en cours de Worldline à ce type de clients.

L’action de Worldline évoluait mercredi à son plus bas historique: elle plongeait de 22,56% vers 10H10, à 3,55 euros, très loin des sommets de l’été 2021, à plus de 85 euros.

«Depuis 2023, le groupe a renforcé son cadre de gestion des risques liés aux commerçants afin d’en assurer la totale conformité aux lois et réglementations», a réagi la société dans un communiqué publié mercredi.

«L’activité du groupe dans le +haut risque+ reste massive», affirme Mediapart.

Le nouveau directeur général de la société, Pierre-Antoine Vacheron, nommé en février, précisera les nouveaux objectifs financiers de Worldline le 30 juillet, lors de la présentation des résultats du premier semestre.

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