Plan de relance de l'UE: un très fort signal politique

Didier Saint-Georges, Carmignac

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La proposition de la Commission européenne est déterminante pour les primes de risque et les écarts de taux souverains et de crédit.

Le fonds de relance de l’Union européenne tel qu'il est décrit dans la proposition de la Commission européenne coche la plupart des cases que nous espérions: 80% des fonds vont aux Etats membres, une véritable analyse ascendante des besoins par secteur a été réalisée pour allouer les fonds aux pays les plus touchés, et la conditionnalité semble relativement lâche à ce stade.

Bien sûr, les négociations vont maintenant commencer sur la conditionnalité et sur la proportion des subventions par rapport aux prêts. Plusieurs sommets européens d'urgence devront certainement avoir lieu dans les prochains mois afin de parvenir à une adoption d'ici la fin de l'année. Le signal politique est très fort, ce qui importe beaucoup pour les primes de risque, les spreads souverains et de crédit.

Sur le plan économique, comme les décaissements seront répartis sur quatre ans à partir de 2021, il ne faut pas confondre ce fonds de relance européen avec le soutien qui est nécessaire à court terme à plusieurs Etats membres pour traverser l'effondrement économique actuel. Pour cela, les pays sont encore pour la plupart livrés à eux-mêmes et dépendent fortement du soutien de la BCE. La prolongation et l'augmentation du Programme d'achat d'urgence en cas de pandémie reste un ingrédient essentiel pour permettre aux pays de dépenser autant qu'il faut pour sortir de la crise.

N'oublions pas que ce qui a aggravé la situation des Etats membres déjà faibles n'est pas principalement lié au manque de discipline budgétaire, mais aumanque de croissance. La priorité doit être de leur permettre de dépenser pour leur croissance.

Attention: ce texte a été traduit avec un outil automatique.

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