La volatilité macroéconomique est là pour durer

Lucio Intelligente, Reyl Overseas

2 minutes de lecture

La variable clé est l'inflation et les principales questions pour l'instant sont de savoir comment elle évoluera.

Depuis la fin de la crise financière mondiale, de nombreux économistes ont débattu de son impact structurel sur l'économie réelle et de la manière dont des mesures sans précédent, telles que des taux d'intérêt ultra-bas, allaient influencer l'activité économique et, par conséquent, la durée et la saisonnalité du cycle économique.    

La crise du Covid-19 a frappé à un moment où la Fed était encore loin de procéder à la normalisation de la taille de son bilan et du niveau de ses taux d'intérêt. La réaction des autorités monétaires et des gouvernements face à la pandémie a été encore plus importante que celle vécue lors de la crise financière mondiale – et il faudra encore du temps avant de voir le plein impact de ce soutien sur l'économie réelle.       

Si l'on considère la situation actuelle, nous sommes entrés dans un scénario de volatilité macroéconomique, qui a pris le dessus depuis le début de la pandémie. Nous devons donc surveiller de près les données macroéconomiques afin d'évaluer combien de temps cela durera. Une récente série de nouvelles économiques décevantes aux États-Unis laisse à penser que nous pourrions avoir atteint le «pic de croissance», ce qui pourrait être le signe d'une transition qui doit être confirmée.

 Les investisseurs devront donc tenir compte à la fois des craintes générales de correction du marché et du défi de l'inflation lors de la création des portefeuilles.

Sur le long terme, nous pourrions assister à une nouvelle volatilité macroéconomique, soit à une récession très courte suivie d'une reprise rapide et à un retour à une dynamique de stagnation à long terme que nous avons connue avant la pandémie.

Nous sommes convaincus que l'économie mondiale restera dans le scénario actuel de volatilité macroéconomique et s'orientera progressivement vers une répression financière, les gouvernements commençant à se concentrer sur leur dette. Dans un tel scénario, la variable clé est l'inflation et les principales questions pour l'instant sont de savoir comment elle évoluera dans ce cadre et si les grandes banques centrales peuvent perdre le contrôle des taux.  

Réagir face aux craintes d’inflations

La seule chose dont nous pouvons être certains, c’est que les portefeuilles doivent être adaptés à une inflation potentiellement persistante et plus élevée. Les investisseurs devront donc tenir compte à la fois des craintes générales de correction du marché et du défi de l'inflation lors de la création des portefeuilles.

L'inflation elle-même peut être couverte de nombreuses manières à travers différentes classes d'actifs.

Afin d'appréhender une économie en surchauffe avec une inflation potentiellement plus élevée à long terme, certains investisseurs pourraient commencer à chercher à investir dans des «actifs favorables à l'inflation» dans des secteurs comme l'énergie, l'industrie et les matières premières.

Après une période sans précédent de surperformance des titres growth par rapport aux titres value, les écarts de valorisation entre la valeur et la croissance sont proches de leurs plus hauts niveaux historiques, l'environnement actuel semblant favoriser les investisseurs value. Les actions value devraient également continuer à surperformer, même en cas de correction du marché, car historiquement elles ont surperformé en période de croissance économique, d'inflation et de hausse des taux.

L'inflation elle-même peut être couverte de nombreuses manières à travers différentes classes d'actifs. Il est donc conseillé aux investisseurs de commencer à réfléchir dès maintenant à la meilleure façon d'obtenir une exposition diversifiée au moyen d’un large éventail d'instruments, ceci afin de mieux protéger leurs investissements contre les soubresauts potentiels qui se profilent à l'horizon.

A lire aussi...