Compromis au centre du plan de dépenses de Biden

Lucio Intelligente, Reyl Overseas

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L'administration Biden propose diverses modifications de l'impôt sur les sociétés qui pourraient rapporter environ 2000 milliards de dollars.

Le plan de relance de l'emploi aux États-Unis devrait être à hauteur de 2300 milliards de dollars échelonné au cours des huit prochaines années et dédié à une série de besoins en matière d'«infrastructures», dont la plupart seront probablement financés par une augmentation des impôts.

L’American Jobs Plan couvre en effet toute une série de domaines, plus de la moitié des capitaux étant destinés à des secteurs tels que: les infrastructures de transport, les véhicules électriques, les logements écologiques et la modernisation des services publics. Le solde est attribué aux subventions à la construction, au haut débit, à la formation professionnelle et aux soins de santé.

Pour un programme d'une telle envergure, l'administration Biden propose diverses modifications de l'impôt sur les sociétés qui pourraient rapporter environ 2000 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie. Ces augmentations de l'impôt sur les sociétés et de l'impôt sur les personnes physiques permettraient de réduire une grande partie de la réforme fiscale de 2017.

Il reste beaucoup de chemin à parcourir
avant que cette réforme ne devienne réalité.

On estime que cette réforme pourrait entraîner une baisse du S&P 500 de l’ordre de 6 à 8% par rapport aux estimations actuelles pour 2022, bien que les véritables dommages soient susceptibles d’impacter la position concurrentielle à long terme des grandes entreprises, si d'autres pays maintiennent des écarts de taxation importants.

Des compromis essentiels

À l'heure actuelle, il reste beaucoup de chemin à parcourir avant que cette réforme ne devienne réalité, car les républicains semblent unanimement s'opposer au programme et le faible avantage des démocrates au Sénat est bien inférieur aux 60 voix généralement nécessaires pour faire avancer une telle législation.

Jusqu'à présent, il semblerait que les investisseurs adoptent une approche attentiste à l'égard du paquet de mesures fiscales et d'infrastructures, car nous n'avons pas constaté de pression importante sur les valorisations des actions.

Il est judicieux de suivre de près le progrès des vaccins
qui amènera à la réouverture de l'économie mondiale.

Le président Joe Biden a récemment fait part d’une certaine flexibilité sur le taux d'imposition des sociétés et a déclaré qu'il était prêt à faire des compromis sur des éléments du plan d'infrastructure après avoir rencontré un groupe d'avocats bipartisans. Il est possible que de nouvelles négociations aboutissent à un compromis raisonnable, ce qui signifie qu'un paquet d'infrastructures modifié pourrait contribuer à soutenir la croissance économique impressionnante en cours.

La reflation est inévitable

À court terme, cependant, nous pensons toujours qu'il est judicieux de suivre de près le progrès des vaccins qui amènera à la réouverture de l'économie mondiale. Aux États-Unis, le déploiement du vaccin continue de progresser chaque jour, les consommateurs reçoivent davantage de fonds de relance, les restaurants ouvrent à nouveau leurs portes et le baseball accueille à nouveau ses fans.

Dans cet environnement, les rendements ont augmenté et leurs courbes se sont intensifiées sur les principaux marchés, la corrélation plus étroite entre les actions et les obligations constituant un défi pour les investisseurs en quête de diversification. Nous restons confiants dans une reflation progressive de l'économie mondiale, portée par les perspectives post-pandémie, ce qui favorise les investissements pro-cycliques.

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