Elections législatives en France: le moment de vérité

John Plassard, Mirabaud & Cie

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Décryptage des programmes des 3 groupes politiques les plus représentés en France, avec à la clé 4 scénarii (théoriques) et les conséquences pour les marchés.

La décision surprenante du président français Emmanuel Macron de convoquer des élections anticipées a fait chuter les prix des actifs européens. Les incertitudes sont de mises avant le premier tour des élections et des alliances qui vont prendre place avant les seconds tours. Dans cette étude, nous avons fait l’exercice difficile d’analyser les programmes des 3 groupes politiques les plus représentés en France, d’en tirer 4 scénarii (théoriques) et les conséquences pour les marchés. Synthèse et analyse.

Les faits

Jordan Bardella, président du Rassemblement national (extrême droite), a insisté lors d'une conférence de presse lundi sur le fait qu'il serait le Premier ministre de tous les Français si son parti remportait les prochaines élections anticipées, même s'il a défendu la proposition de son parti d'interdire l'accès à certains emplois «sensibles» aux citoyens français ayant la double nationalité.

«Nous sommes prêts», a déclaré Jordan Bardella aux journalistes dans une salle ornée de marbre dans un quartier cossu de Paris, alors qu'il cherchait à dissiper les critiques de M. Macron et d'une nouvelle alliance de partis de gauche selon lesquelles le Rassemblement national est inapte et indigne de gouverner.

Bien que le Rassemblement national soit en tête des derniers sondages, devant l'alliance de gauche et l'alliance centriste de Emmanuel Macron, il n'est pas certain que le parti remporte suffisamment de sièges sur les 577 que compte la chambre basse pour s'assurer une majorité absolue et former un gouvernement.

De son côté, le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a affirmé samedi dernier qu’il était «bien évidemment» prêt à devenir Premier ministre si l’alliance de gauche l’emportait aux législatives.

«J’ai l’intention de gouverner ce pays», a-t-il déclaré sur France 5, en revenant sur la nécessaire unité à gauche qui impose que ce ne soit «pas le foutoir, pas le bazar, pas l’assemblée générale permanente, le piapia des gauchistes qui passent leur temps à s’engueuler entre eux».

Bref, il est difficile d’y voir clair aujourd’hui tellement les forces en présence sont « équilibrées » avec la droite, le centre et la gauche, ce qui a rarement (jamais ?) été le cas dans l’hexagone. Ces interrogations nous amènent à imaginer 4 scénarii distincts et les conséquences pour les marchés financiers.

Rappelons si besoin est que les élections ont été convoquées ce mois-ci par le président Emmanuel Macron et se déroulent en deux tours, le 30 juin et le 7 juillet.

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