Commentaire hebdomadaire de Raiffeisen

Raiffeisen Suisse CIO Office

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Sergio Ermotti quittera UBS fin octobre. Un digne départ car cette semaine, il a encore présenté, les chiffres trimestriels de la grande banque et ce fut le meilleur résultat trimestriel depuis dix anspour UBS.

M.Ermotti, one last time, les chiffres trimestriels d’UBS. C’était en fait la dernière grande prestation de Sergio Ermotti en tant que CEO sortant de la grande banque UBS. Mardi dernier, il a présenté les chiffres du troisième trimestre 2020.Comme les experts s’y attendaient, il a pu annoncer de bonnes nouvelles: la grande banque a publié son meilleur résultat trimestriel depuis dix ans. En effet, de juillet à septembre, elle a généré un bénéfice de 2,1 milliards de dollars US, ce qui correspond au double du montant en glissement annuel. La principale raison de cette hausse des bénéfices est due à une nette augmentation du produit opérationnelet à la vente de la plateforme de distribution de fonds Clearstream. Les corrections de valeur pour les risques de crédit ont clairement reculé au troisième trimestre: après 540 millions de dollars US en tout pour le premier semestre, le montant ne s’élevait plus qu’à 89 millions de dollars dernièrement. Suite au bon résultat trimestriel, l’action d’UBS a progressé d’environ 2,7% ce mardi et faisait ainsi partie des gagnants incontestés du jour sur le marché suisse (SMI). Le bouclement annuel, qui aura lieu le 25 janvier 2021, sera ensuite présenté par le successeur d’Ermotti, le hollandais Ralph Hamers.

Même si l’ère Ermotti semble plutôt mitigée dans son ensemble du point de vue des actionnaires (voir le graphique de la semaine), il a quand bien même réussi à stabiliser la grande banque à l’issue de la crise financière: avec plus de 3500 milliards de dollars US d’actifs sous gestion, UBS est actuellement considérée comme le plus important gestionnaire de patrimoines privés dans le monde.

Des dettes et encore des dettes, un déficit record aux USA. 3100 milliards de dollars US. Tel est le montant dudéficit que les USA ont accumulé pendantl’exercice budgétaire 2020: le triple par rapport à l’an dernier. La principale cause est due aux dépenses pour amortir l’impact économique de la pandémie de coronavirus. Ce montant constitue bien plus que le double de la valeur record de l’année 2009. Et l’endettement est sans fin: actuellement, le gouvernement et le congrès négocient un nouveau plan économique à hauteur d’environ 1800 milliards de dollars US. Les USA ne sont toutefois pas les seuls à devoir gérer une immense montagne de dettes. La Suisse n’est pas en reste non plus: le département fédéral des finances table, pour l’année en cours, sur un déficit budgétaire de 20 à 35 milliards de francs suisses en raison du coronavirus alors qu’un excédent de seulement plusieurs centaines de millions de dollars était budgétisé.

Le miracle chinois, l’économie continue de croître dans l’Empire du Milieu. Alors que la situation économique menace d’empirer en Europe à causede l’aggravation de la pandémie, laChine poursuit sa croissance. En effet, l’économie chinoise a progressé de 4,9% en glissement annuel. C’est certes moins par rapport aux attentesde nom-breux experts qui prévoyaientune hausse de 5,5%en moyenne. Toujours est-il que ce résultat suffit à surcompenser le fléchissement économique au printemps par suite du coronavirus: pendant les neuf premiers mois de l’annéeen cours, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,7%. La Chine devrait ainsi être la première grande écono-mie dans le monde àclôturer l’année 2020 avec une croissance positive. En Suisse, la forte augmentation du taux d’infection ainsi que la peur face à de nouvelles mesures de confinement pèsentlourdementsur la reprise économique qui peinedernièrementà recouvrer sa dynamique. Parailleurs, tous les effets négatifs issus dumarché de l’em-ploi morose et de la consommation fléchissante ne devraient se faire sentir que plus tard. Pour l’année 2020, nous prévoyons donc un recul du PIB suisse d’environ 5%. Dans le monde, la performance économique devrait fléchir de 4%.

Graphique de la semaine

Sergio Ermottia pris la barre d’UBS comme CEO le 15 novembre 2011. 10,63 francs était alors la valeur de l’action. Près de neuf ans plus tard, elle n’a que peu progressé, avec une hausse de 5% environ. Pour les actionnaires, le bilan de l’ère Ermotti est donc assez maigre. Mais les choses peuvent être encore pires, comme le prouve la concurrente Credit Suisse: dans la même période, ses titres ont perdu plus de 50% de leur valeur.

GROS PLAN

La «carte de crédit Billy». Ceux qui s’étaient rendus aux magasins d’ameublement IKEA voulaient tous acheter une étagère Billy, une armoire PAX ou un autre meuble tendance. Le géant suédois proposera désormais à sa clientèle également des cartes de crédit gratuites. Cette nouveauté est devenue possible grâce à une coopéra-tion avec Cembra Money Bank. La nouvelle offre sera lancée au premier trimestre 2021.

LE PROGRAMME

Inauguration de l’aéroport BER. Le 31 octobre, le nouvel aéroport de Berlin-Bran-denburg (BER) ouvrira ses portes en Allemagne après 14 longues années de construction.

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