Commentaire hebdomadaire de Raiffeisen

Raiffeisen Suisse CIO Office

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Apple a présenté ses nouveaux modèles d’iPhone et s’est paré pour le marché de Noël. Cependant, les actions ne sont plus aussi bon marché.

Apple continue d’avoir le vent en poupe. Le timing est bon. Cette semaine, le groupe technologique Apple a présenté ses nouveaux modèles d’iPhone faisant ainsi augmenter les attentes des investisseurs, avec Noël en ligne de mire. Grâce à la nouvelle technologie 5G intégrée dans le prochain smartphone, certains acteurs du marché parlent d’un nouveau super-cycle susceptible de faire exploser les ventes du nouvel iPhone en raison de son avancée technologique.

Dans cette attente, les actions ont progressé de 6% pour la seule journée de lundi, mais clôturé légèrement plus bas mardi, suite à la présentation du produit. Depuis le début 2020, les valeurs ont augmenté de 55%. Les attentes élevées se reflètent ainsi dans le cours des actions et dans la valorisation. Les titres sont chers avec un ratio cours-bénéfice prévu de 34 pour l’année prochaine. A 121 dollars, l’objectif de cours moyen sur 12 mois des analystes se situe au-dessous du cours actuel.

Les banques américaines présentent leurs chiffres. Les actions bancaires font partie des perdants en bourse. Pression sur les marges, faibles taux d’intérêt et autres barrières réglementaires pèsent sur ce secteur. Cette semaine, les banques américains JPMorgan, Citigroup, Bank of America, Goldman Sachs et Wells Fargo ont présenté leurs chiffres du troisième trimestre. Dans l’ensemble, les opérations de négoce ont convaincu chez tous ces établissements. Mais en raison des différentes orientations, pas tous ont pu en profiter de la même manière. Goldman Sachs a presque doublé son bénéfice et semble bien maîtriser la crise.

Pour Citigroup, cela s’est moins bien passé. En effet, des charges extraordinaires et une mauvaise marche des affaires dans le segment des cartes de crédit ont pesé sur le résultat. Bank of America n’a pas non plus connu d’embellie. La banque est plus fortement positionnée dans les transactions avec les clients privés: elle ressent les faibles taux et doit provisionner des montants plus élevés pour les opérations de crédit, suite à quoi les bourses ont réagi par des baisses de cours. Quant aux grandes banques Credit Suisse et UBS, pas de surprise non plus: elles ont sans doute bénéficié de la hausse du négoce, mais dans une moindre mesure, car leurs activités d’investment banking sont bien plus faibles que celles des établissements monétaires américains. Et les cours des actions devraient aussi le refléter puisque ces dernières ont sous-performé par rapport à l’indice cette année.

Un effondrement de la conjoncture «sans gravité». En effet, le Secrétariat d’Etat à l’économie SECO s’attend à un effondrement de l’économie de 3,8% pour 2020 et juge la baisse du premier semestre comme étant «sans trop de gravité». En juin, le SECO tablait encore sur un recul du PIB de 6,2% mais entretemps, l’indemnité de chômage partiel et l’évolution du marché de l’emploi ont eu un effet de soutien: le chômage partiel comptabilisé ayant nettement fléchi, la situation a fini par s’améliorer. Même s’il est probable que le mouvement de rattrapage se soit prolongé au troisième trimestre, les experts en conjoncture s’attendent à ce que la dynamique de cette reprise économique s’essouffle. En effet, lesprojections du SECO pour 2021 en font état avec une croissance du PIB de 4,2% alors que le taux prévu pour le milieu de l’année se situait encore à 5,3%. Raiffeisen reste un peu plus prudente et s’en tient à sa prévision. Pour 2020, elle table sur une baisse de 5% et pour l’an prochain, sur une croissance de 4,3% à l’image du positionnement de ses portefeuilles: les actions restent légèrement sous-pondérées, mais l’or et l’immobilier surpondérés.

Graphique de la semaine

Sources: Bloomberg, Raiffeisen Suisse CIO Office

Ces secteurs ne sauraient être plus différents: les mines d’or et les groupes technologiques. L’évolution de leur cours est toutefois identique sur les cinq dernières années. L’indice des mines d’or et le Nasdaq 100 ont augmenté de 180% sur cette période, surperformantle marché. L’évolution des cours est toutefois différente. Les actions technologiques ont progressé de manière régulière alors que celles des mines d’or ont enregistré de fortes variations.  

GROS PLAN

Compagnie aérienne en déroute. La détresse rend inventif: Singapour Airlines transforme deux machines de type A380 en un restaurant pendant deux jours. Le public s’est montré très friand: en 30 minutes, tous les billets étaient vendus.

LE PROGRAMME

Bouclement trimestriel d’UBS. Le 20 octobre, le CEO d’UBS Sergio Ermotti présentera, pour la dernière fois, le résultat trimestriel de la grande banque. A la fin du mois, il remettra son poste de direction à son successeur Ralph Hamers.

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