Commentaire hebdomadaire de Raiffeisen

Raiffeisen Suisse CIO Office

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Les gagnants restent gagnants. Si les actions sont recherchées par les investisseurs, c’est souvent le signal que la tendance va perdurer.

Les valeurs financières ont soufferten septembre. Les actions Swatch ont connu une forte demandele mois dernier. En effet, le titre a progressé de 12%, une lueur d’espoir,car depuis le début de l’année, il a cédé un cinquième de sa valeur. Il en va toutefois autrement pour Givaudan, le fabricant de parfums et d’arômes, et Sika, le fournisseur dans le domaine du bâtiment, qui sont les numéros deux et trois dans le classement mensuel du SMI. En effet, ils ont renchéri de 6% le mois dernier, alors qu’ils se situent encore à 25% et 31% au-dessus de leurs cours respectifs de début d’année.

Par contre, le mois écoulé n’a pas profité aux valeurs financières. Les actions des banques et des assurances font partie des perdants dans le SMI: elles occupent ensemble les dernières places, leurs cours ayant fléchi en septembre de -5% et -8% respectivement. Cela confirme l’évolution sur toute l’année: les titres financiers sont sous pression avec l’érosion de la marge d’intérêt et le risque de défaillances de crédits. En effet, ils sont aussi à la traîne du marché depuis le début de l’année. La situation est similaire à l’étranger: les actions financières ne convainquent ni en Europe, ni aux USA.

En raison des baisses de cours, parfois très nettes, les actions des grands titres du secteur technologique américain ont, une fois de plus, défrayé la chronique. Encore célébrées comme vainqueurs à l’heure du coronavirus les mois précédents, elles ont pesé sur tout le marché américain ces dernières semaines. Mais cette évolution doit être considérée avec prudence, surtout pour les valeurs technologiques, car bon nombre de ces actions sont toujours largement en territoire positif depuis le début de l’année.

Les candidats à l’élection présidentielle américaine laissent les Bourses de marbre. Mardi soir, le président américain en exercice Donald Trump et son rival Joe Biden se sont fait face pour la première fois au cours d’un duel télévisé.L’émission n’a pas permis de les départager. «Débâcle», «chaos», «fiasco» et «bataille dans la boue» étaient les mots utilisés pour décrire la rencontre. Les résultats des derniers sondages ont certes plaidé en faveur de Joe Biden, mais l’issue de la course est réputée encore largement ouverte. Autrement dit: après ce débat, les incertitudes des Américains n’auront jamais été aussi grandes. Ce n’est pas bon pour la Bourse, même si les cours cette semaine n’en ont pas encore fait état. La volatilité devrait donc rester élevée.

Gros plan sur Nestlé. Une institution pour la plupart des Suisses, la crème Stalden, fabriquée à Konolfingen depuis 1903. En 1971, le groupe alimentaire Nestlé avait racheté cette marque. A présent, le dessert ne s’intègre plus trop bien au portefeuille des produits Nestlé, qui ne cesse de changer. Au mois d’août, le géant avait annoncé la vente du marché de l’eau chinois et début septembre, le groupe a pris des participations dans une entreprise biopharmaceutique pour se lancer dans le domaine de la prévention et du traitement des allergies. Nestlé entend aussi croître dans le segment de l’alimentation végétale. Rien qu’au premier semestre, ce domaine a progressé de 40%, mais ne contribue que pour une petite partie au chiffre d’affaires global. Avec Nespresso, Nestlé a déjà prouvé être à même de développer un petit segment. Partant de rien, le chiffre d’affaires est passé à plusieurs milliards,ces vingt dernières années. Les actionnaires sont récompensés par la hausse des dividendes et un cours stable. Quant à la crème Stalden, nul besoin de se soucier car elle a été vendue au fabricant de produits alimentaires Guma dans le canton de Glaris:de nombreuses générations pourront encore se réjouir à l’idée de goûter cette crème.

Graphique de la semaine

Le Swiss Market Index (SMI) a progressé en septembre. Il évolue donc à l’inverse de plusieurs places boursières internationales, baissières ces derniers temps. D’un point de vue statistique aussi, septembre sort du lot cette année, car ce mois est plutôt faible, d’habitude. Depuis son lancement en 1988, l’indice directeur suisse a perdu en moyenne 0,7% en septembre. Le marché suisse a donc su mettre à l’épreuve ses qualités défensives, même pendant ce mois-ci.

GROS PLAN

Disney réduit la voilure. La crise du coronavirus fait une victime de plus: Walt Disney, qui supprime 28’000 emplois dans ses parcs de loisir et bateaux de croisière.

LE PROGRAMME

Rapport du troisième trimestre. Le 5 octobre, le groupe Ems-Chemie ouvrira la sai-son des résultats avec la publication des chiffres d’affaires pour les neuf premiers mois de l’année.

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