Matières premières: le cuivre et l’or stable, le café monte

AWP

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Ce vendredi, l’once de métal jaune s’échange à 2327,85 dollars, contre 2333,04 dollars sept jours plus tôt à la clôture.

Le cuivre terminait la semaine quasiment à l’équilibre sur la Bourse des métaux de Londres (LME), le marché restant bien approvisionné, les analystes mettant toutefois en garde contre des pénuries probables de minerais.

Le Groupe d’étude international du cuivre (ICSG) a fait état d’un excédent sur le marché de quasi 300’000 tonnes pour les quatre premiers mois de 2024 dans son dernier rapport publié jeudi. Soit «près de 125’000 tonnes de plus que l’année précédente», font remarquer les analystes de Commerzbank.

Cette situation de sur-approvisionnement pourrait ne pas durer. Les analystes mettent en garde contre «une pénurie de minerai de cuivre» à venir, mentionnant par exemple «l’augmentation significative» des importations chinoises de ferraille et déchets de cuivre pour trouver une alternative au minerai de cuivre, plus rare.

«Dans l’ensemble, cela signifie que les inquiétudes concernant l’offre future de cuivre raffiné soutiennent les prix, bien que l’approvisionnement semble actuellement abondant», résument les analystes.

Les analystes de MUFG mentionnent également les dernières données douanières chinoises, qui indiquent que les exportations de cuivre ont atteint un record en mai.

«La faible demande intérieure (a) forcé les négociants à rechercher des marchés étrangers pour leurs excédents», affirment-ils.

Les investisseurs restent attentifs aux données économiques et à la demande chinoise, le pays étant un important consommateur de métaux industriels.

Vers 15H30 GMT (16H30 à Paris), sur le LME, la tonne de cuivre coûtait 9676 dollars, contre 9741 dollars sept jours plus tôt à la clôture.

L’or défaille

L’or est resté quasiment stable sur la semaine, le facteur baissier de la retombée des paris sur un desserrement monétaire américain étant contrebalancé par la qualité de valeur refuge du métal jaune, prisé en temps d’inquiétudes géopolitiques.

Le prix de l’or a souffert des attentes des économistes, qui prévoient «que la première baisse des taux d’intérêt aux États-Unis n’interviendra probablement pas avant la fin de l’année», explique Barbara Lambrecht, analyste chez Commerzbank.

Les investisseurs ont notamment repoussé leurs attentes d’abaissement de taux de la Réserve fédérale (Fed) après la publication de données vendredi montrant que les prix des logements ont battu un nouveau record aux Etats-Unis.

Des chiffres qui pourraient signaler une hausse des prix encore tenace, et donc inciter la Réserve fédérale à différer sa première baisse de taux.

Les perspectives de baisses de taux favorisaient jusqu’ici le cours de l’or, car elles pénalisent les rendements du billet vert et des obligations d’État, qui deviennent comparativement moins attractifs pour les investisseurs.

A l’inverse, des taux maintenus élevés plus longtemps pèsent sur le prix du métal jaune.

Le prix de l’once d’or était initialement revenu cette semaine «dans la fourchette moyenne des 2.300 dollars», poussé par «les incertitudes politiques en France» et «les tensions géopolitiques persistantes» contribuant à détourner les investisseurs des actifs risqués, résume Han Tan, analyste de Exinity.

L’incertitude autour des législatives anticipées en France rend les marchés nerveux avec la possibilité d’un gouvernement mené par le parti d’extrême droite Rassemblement national (RN) ou par l’alliance de gauche Nouveau Front Populaire qui fait craindre à certains investisseurs des dépenses budgétaires excessives.

L’once d’or s’échangeait à 2327,85 dollars, contre 2333,04 dollars sept jours plus tôt à la clôture.

Café réchauffé

Les prix du café ont légèrement monté sur la semaine, poussés par les craintes d’un manque d’approvisionnement en raison de récoltes moins importantes que prévu au Brésil et d’un temps sec au Vietnam.

Parmi les matières premières agricoles, le cacao et le café continuent d’évoluer à des «niveaux de prix très élevés», commentent les analystes de Société Générale.

«Des rapports sur des approvisionnements insuffisants [de café] qui pourraient s’être aggravés» ont poussé les prix vers le haut, souligne Jack Scoville, analyste de Price Futures Group.

L’offre réduite de robusta et les récoltes à plus faible rendement que prévu au Brésil inquiète les investisseurs, poursuit l’analyste.

«Les prévisions de quelques semaines supplémentaires de temps sec au Vietnam» font également craindre pour les récoltes, affirme-t-il.

Le Brésil est le premier producteur mondial de café arabica et le Vietnam de robusta.

Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’arabica pour livraison en septembre valait 225,80 cents, contre 224,40 cents sept jours auparavant.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 4.095 dollars vendredi contre 4009 dollars il y a une semaine à la clôture.

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