Le taux de chômage de l’OCDE continue de baisser en novembre

Communiqué, OCDE

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La baisse du taux de chômage de l’OCDE comparée au pic du mois d’avril doit être interprétée avec prudence.

Le taux de chômage de la zone OCDE a continué de baisser en novembre 2020, à 6,9%, contre 7,1% en octobre, mais restait 1,7 points de pourcentage au-dessus du niveau observé en février 2020, avant que la pandémie de COVID-19 ne touche le marché du travail. Il a continué de baisser plus rapidement pour les femmes (à 7,0% en novembre, contre 7,2% en octobre) que pour les hommes (à 6,8%, contre 6,9%). Des baisses similaires étaient observées pour les jeunes (15-24 ans) (à 14,3%, contre 14,4% en octobre) et pour les personnes de 25 ans et plus (à 6,0%, contre 6,1%). 45,5 millions de personnes étaient au chômage dans la zone OCDE, 10,7 millions de plus qu’en février.

La baisse du taux de chômage de l’OCDE comparée au pic du mois d’avril doit être interprétée avec prudence, étant donné qu’elle reflète en grande partie le retour au travail de personnes en mise à pied temporaire aux États-Unis et au Canada, où elles sont comptées comme étant au chômage1.

En novembre, le taux de chômage de la zone euro a diminué à 8,3%, contre 8,4% en octobre, mais restait 1,1 points de pourcentage au-dessus de son niveau de février. Des baisses de 0,3 point de pourcentage ou plus étaient observées en Finlande, en Italie, aux Pays-Bas et au Portugal, tandis que des hausses de 0,2 point de pourcentage ou plus était enregistrées en France, en Irlande et en Espagne.

Aux États-Unis, où le nombre de personnes en mise-à-pied temporaire a baissé à un rythme moins soutenu en novembre qu’au cours des mois précédents, et au Canada, le taux de chômage a diminué en novembre de 0,2 et 0,4 point de pourcentage respectivement, à 6,7% et 8,5%; dans les deux pays, le taux était plus élevé qu’en février d’environ trois points de pourcentage. Des données plus récentes pour le mois de décembre montrent que le taux de chômage était stable aux États-Unis (à 6,7%) mais augmentait marginalement au Canada (à 8,6%). En novembre, le taux de chômage diminuait au Japon à 2,9% (contre 3,1% en octobre), restant plus élevé qu’en février de 0,5 point de pourcentage. Il baissait à 15,5% en Colombie (contre 16,3% en octobre), 4,6 points de pourcentage au-dessus de son niveau de février. Des baisses marginales étaient observées au Mexique (à 4,5%) et en Corée (à 4,1%).

Il convient de noter que les statistiques du chômage ne rendent pas compte de la totalité du sous-emploi causé par le Covid-19, étant donné que certaines personnes «pas en emploi» peuvent être comptées comme étant «hors de la population active» parce qu’en raison de la pandémie, elles n’étaient pas en mesure de chercher un emploi activement ou bien n’étaient pas disponibles pour travailler.2

 

1 Pour le Canada et les États-Unis, le traitement statistique des personnes en mise à pied temporaire est différent des autres pays où elles sont en général comptées comme étant en emploi. Voir la note page suivante sur les divergences dans les statistiques d’emploi et de chômage pendant la crise du Covid-19.
2 Les directives du BIT définissent les personnes au chômage comme “toutes les personnes en âge de travailler qui n’étaient pas en emploi, avaient effectué des activités de recherche d’emploi durant une période récente spécifiée, et étaient actuellement disponibles pour l’emploi si la possibilité d’occuper un poste de travail existait”. Certaines personnes ‘pas en emploi’ peuvent être classées comme ‘inactives/hors de la population active’ parce qu’en raison de la pandémie, elles ne sont pas en mesure de chercher activement du travail même si elles sont disponibles pour travailler, ou bien, elles ne sont pas disponibles pour travailler en raison de responsabilités familiales dues à la fermeture des écoles et des services de soins.

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