Le dollar reculait face à l’euro, la livre et le yen mercredi, notamment en raison de prises de bénéfices, d’un indicateur européen légèrement meilleur qu’attendu et de la situation politique instable aux États-Unis.

Vers 11H30 GMT (13H40 HEC), le billet vert se dépréciait face à l’euro qui prenait 0,40% à 1,0509 dollar. La veille, le dollar avait atteint un nouveau sommet face à la monnaie unique, à 1,0448 dollar, une première depuis début décembre.

La livre grimpait de son côté de 0,47% à 1,2135 dollar, après avoir atteint un nouveau plus bas depuis mi-mars à 1,2037 dollar.

Ce mouvement résultait «en partie une prise de bénéfices suite aux récents gains du dollar, qui ont été assez extraordinaires depuis la mi-juillet», expliquait Craig Erlam, analyste à Oanda, interrogé par l’AFP.

L’indice PMI final en zone euro pour septembre, qui mesure l’activité du secteur privé, affiche aussi «des performances légèrement meilleures que dans la publication préliminaire», et «pourrait également avoir fait grimper l’euro et la livre sterling par rapport au dollar», indiquait l’analyste.

La «faiblesse» de ce chiffre, et d’autres récentes données économiques en Europe, restait cependant cohérente avec une possible «récession» l’économie de la zone euro d’ici la fin de l’année, estimait pour sa part Franziska Palmas, économiste pour Capital Economics.

Enfin, aux États-Unis, le président républicain de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy, a été destitué mardi, lors d’un vote au Congrès, victime de querelles fratricides au sein de son parti.

«Du point de vue du marché, cela ajoute une incertitude supplémentaire sur la capacité du Congrès à adopter un nouveau projet de loi de dépenses après l’expiration de la dernière mesure provisoire», indiquaient les analystes de la Deutsche Bank.

Le dollar reculait enfin de 0,08% à 148,90 yens, après avoir dépassé le pallier des 150 yens la veille, dans la foulée de la publication de données soulignant la force du marché du travail américain, qui joue en faveur d’une hausse de taux de la Réserve fédérale (Fed).

La paire s’était ensuite brusquement repliée, en raison d’anticipations d’une intervention de la Banque du Japon. Pour Alvin Tan, analyste de RBC Capital Markets, le mouvement a été tel que certains sur le marché suspectaient une intervention de la Banque du Japon, qui n’a toutefois pas fait de commentaires.