Nouveau sommet de 10 mois du dollar face à l’euro, avec la flambée des taux

AWP

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Vers 22h30, le billet vert prenait 0,09% face à la monnaie unique, à 1,0468 dollar pour un euro. Plus tôt, il était monté jusqu’à 1,0448 dollar, une première depuis début décembre.

Le dollar s’est hissé mardi à un nouveau sommet de près de 10 mois face à l’euro, poussé par des propos offensifs de membres de la banque centrale américaine (Fed), un nouveau coup de chaud des taux obligataires et un indicateur économique.

Vers 20H30 GMT, le billet vert prenait 0,09% face à la monnaie unique, à 1,0468 dollar pour un euro. Plus tôt, il était monté jusqu’à 1,0448 dollar, une première depuis début décembre.

La devise américaine a aussi franchi mardi le seuil symbolique des 150 yens pour un dollar, qu’il n’avait plus atteint depuis octobre 2022, à 150,16 yens, avant de se replier nettement, sur des mouvements techniques et des anticipations d’intervention des autorités japonaises.

Ce nouveau coup de rein de la devise reine a bénéficié de la publication du rapport dit JOLTS sur les mouvements qu’a connus le marché du travail aux Etats-Unis en août. Il a mis en évidence le rebond des offres d’emplois (+7,8% par rapport à juillet), qui témoigne de la robustesse de l’économie américaine.

«La Fed ne va pas prendre de décision de politique monétaire sur la base de ce rapport, mais il n’en maintient pas moins le risque d’une nouvelle hausse de taux» d’ici la fin de l’année, a commenté, dans une note, Nancy Vanden Houten, d’Oxford Economics.

Cette publication a soufflé sur les braises déjà incandescentes du marché obligataire. Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans s’est envolé jusqu’à 4,80%. Il faut remonter à août 2007 pour trouver trace d’un taux aussi élevé sur cette échéance.

«Cela me paraît un peu excessif» comme réaction à un indicateur qui n’est pas considéré comme majeur, a expliqué Shaun Osborne, de Scotiabank.

La pression est maintenue sur les taux par les membres de la Fed, qui réitèrent, chacun leur tour, le discours offensif tenu par le président de l’institution, Jerome Powell, à l’issue de la dernière réunion de politique monétaire, le 20 septembre, quitte à aller plus loin.

Mardi, le président de l’antenne d’Atlanta, Raphael Bostic, a estimé qu’il n’était pas nécessaire de relever encore le taux directeur, mais a prévenu qu’il resterait élevé pour longtemps.

Lundi, son homologue de Cleveland, Loretta Mester, avait elle averti que la Réserve fédérale pourrait avoir à procéder à une dernière hausse d’ici la fin de l’année.

«Il va nous falloir des preuves claires de l’affaiblissement de l’économie et un reflux des taux obligataires avant d’espérer voir le dollar retomber franchement», prévient Shaun Osborne.

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