Le dollar finit par faire une pause, l’incertitude incite à la prudence

AWP

1 minute de lecture

Vers 21h40, le billet vert perdait 0,50% face à la monnaie unique, à 1,0557 dollar pour un euro. Il battait aussi en retraite devant la livre, le yen ou le franc suisse.

Le dollar a reculé jeudi face à la plupart des grandes devises, reprenant son souffle après plusieurs jours de conquête, sur fond d’accumulation des incertitudes qui incitent les cambistes à un repositionnement.

Vers 19H40 GMT, le billet vert perdait 0,50% face à la monnaie unique, à 1,0557 dollar pour un euro. Il battait aussi en retraite devant la livre, le yen ou le franc suisse.

«On s’est approché ou on a dépassé des seuils importants, comme 1,05 dollar pour l’euro, 1,21 dollar pour la livre ou 150 yens pour un dollar, et les gens se repositionnent un peu», a commenté Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex.

«Le temps était vraiment venu d’une correction», a estimé Win Thin, de Brown Brothers Harriman, pour qui, néanmoins, «les fondamentaux demeurent favorables au +greenback+», l’un des surnoms de la monnaie américaine.

Ces ajustements de positions sont aussi encouragés par l’approche de la fin du mois et du trimestre, date à laquelle des états de gestion sont souvent arrêtés chez les institutions financières.

Pour Marc Chandler, outre l’incertitude quant à la trajectoire économique des Etats-Unis en particulier et du monde en général, les cambistes préfèrent replier les voiles à l’approche de quelques événements susceptibles d’occasionner des secousses sur les marchés.

Il cite, tout d’abord, la fête nationale chinoise, qui va mettre les marchés du pays à l’arrêt durant une semaine, à partir de vendredi.

Côté américain, le scénario d’une suspension partielle du fonctionnement des services de l’Etat (shutdown) dès dimanche paraît de plus en plus probable, faute d’accord budgétaire au Congrès.

Marc Chandler évoque aussi l’élargissement probable, vendredi, du mouvement de grève en cours chez les trois grands constructeurs automobiles américains, Ford, General Motors et Stellantis (Chrysler).

Ces deux derniers développements sont de nature à pénaliser la croissance américaine, dans un contexte de ralentissement déjà entamé aux Etats-Unis.

A lire aussi...