Le dollar se reprenait mardi avec le concours de deux indicateurs américains, qui ont confirmé la résilience de l’économie américaine et calmé les anticipations en matière d’assouplissement monétaire de la banque centrale américaine (Fed).
Vers 20H00 GMT, le billet vert prenait 0,42% face à la devise britannique, à 1,3161 dollar pour une livre sterling.
Les ventes de détail ont légèrement progressé de 0,1% en août sur un mois aux Etats-Unis, alors que les économistes tablaient sur une contraction de 0,2%.
Quant à la production industrielle, elle a bondi de 0,8% sur un mois, également en août, soit bien au-dessus des 0,2% annoncés par les analystes.
«L’économie (américaine) a bien mieux résisté que prévu à plusieurs années de forte inflation et de taux élevés», a résumé, dans une note, Bill Adams, de Comerica Bank.
Dès lors, «la bonne tenue de la consommation, le faible taux de chômage, le coût du logement toujours élevé, de même que l’inflation dans le secteur des services» justifient que la Fed s’en tienne à une baisse d’un quart de point de pourcentage à l’issue de sa réunion, mercredi.
Le marché obligataire a bien reçu le message et le rendement des emprunts d’Etat à 2 ans est remonté jusqu’à 3,61%, contre 3,55% la veille en clôture.
Ce sursaut a profité au «greenback», l’un des surnoms du dollar, particulièrement face au yen, contre qui il prenait 1,13%, à 142,22 yens pour un dollar.
Mais une partie du marché reste arc-boutée sur le scénario d’une réduction d’un demi-point, auquel les opérateurs attribuent une probabilité de 65%.
«L’enjeu est conséquent», a commenté Matthew Weller, de Forex.com. «La réaction va être marquée immédiatement après l’annonce de la décision, parce qu’elle n’aura pas encore été contextualisée» lors de la conférence de presse du président de la Fed, Jerome Powell.
«Mais l’important, c’est la trajectoire de long terme» des taux, «donc le mouvement initial pourrait s’estomper un peu une fois que Powell a parlé», explique l’analyste.
Matthew Weller s’attend ainsi à un relèvement du taux que les membres de la Fed anticipent en fin de cycle de baisse, car l’économie résiste bien, sur fond d’inflation moindre mais tenace.