Le dollar repart à la baisse, craintes d’un regain de la guerre commerciale

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Vers 11h05 à Paris, le billet vert déclinait de 0,13% par rapport à l’euro, à 1,1773 dollar, et baissait aussi de 0,38% face à la monnaie japonaise, à 144,37 yens pour un dollar.

Le dollar retombe dans le rouge vendredi, à l’approche d’une date butoir qui pourrait signifier une nouvelle envolée des droits de douane aux Etats-Unis et après l’adoption du projet de loi budgétaire porté par Donald Trump qui fait craindre une explosion de la dette américaine.

Le marché est dans «l’incertitude à l’approche de la date limite» du 9 juillet, à laquelle prend fin la pause partielle des droits de douane américains, observe Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill.

Ces craintes éclipsent «la confiance dans la résilience de l’économie américaine, renforcée par des chiffres de l’emploi étonnamment élevés» en juin publiés jeudi, selon l’analyste.

«Lors de la dernière imposition de droits de douane, le dollar n’était pas la valeur refuge, mais la victime», ironise Stephen Innes, de SPI AM.

Donald Trump a déclaré à la presse qu’il envisageait d’envoyer, dès vendredi, aux partenaires commerciaux des Etats-Unis des lettres les informant de l’imposition de droits de douane punitifs, alors que les négociations sur le sujet entrent dans leur dernière ligne droite.

Le républicain a notamment menacé les vingt-sept pays membres de l’Union européenne d’une surtaxe de 50%, bien supérieure à celle de 20% qui était sur la table en avril, leur reprochant une taxe frappant les géants américains de la tech. L’UE s’est dite jeudi «prête à conclure un accord».

Vers 09h05 GMT (11h05 à Paris), le billet vert déclinait de 0,13% par rapport à l’euro, à 1,1773 dollar, et baissait aussi de 0,38% face à la monnaie japonaise, à 144,37 yens pour un dollar. Mais il s’affichait stable face à la livre, à 1,3654 dollar, la devise britannique récupérant de sa chute de mercredi.

Donald Trump est en outre parvenu jeudi à faire adopter par le Congrès américain sa «grande et belle loi» budgétaire, qui acte des baisses d’impôts et des coupes dans la protection sociale des Américains.

Il prévoit de la promulguer en grande pompe ce vendredi 4 juillet, à l’occasion de la fête nationale américaine.

Ce plan de relance budgétaire et fiscale «devrait stimuler la croissance à court terme, mais aggrave les problèmes de financement à long terme des États-Unis», et pourrait entrainer «une spirale d’endettement infernale», détaille Susannah Streeter, d’Hargreaves Lansdown.

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