Le dollar au plus haut depuis plus de trois semaines face à l’euro

AWP

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Vers 20h45, le dollar grimpait de 0,33% à 1,1728 dollar, un niveau plus vu depuis le 23 août.

Le dollar s’appréciait encore nettement vendredi, au plus haut depuis plus de trois semaines face à l’euro, après plusieurs indicateurs américains favorables et avant une réunion monétaire de la Fed la semaine prochaine.

Vers 18H45 GMT, le dollar grimpait de 0,33% à 1,1728 dollar, un niveau plus vu depuis le 23 août. La veille, l’euro avait déjà reculé de 0,42%, sa plus forte baisse depuis un mois face au dollar.

Du côté du billet vert, plusieurs bons indicateurs américains ont montré ces derniers jours que la Banque centrale américaine (Fed) «allait rester en piste pour une réduction de son soutien monétaire cette année», a jugé Joe Manimbo de Western Union.

Le Comité monétaire de la Fed se réunit mardi et mercredi et publiera de nouvelles prévisions économiques et projections d’évolutions des taux. Même si les marchés ne s’attendent guère à une annonce de la réduction des achats d’actifs avant novembre, des indices sur ce calendrier pourraient être divulgués.

Données favorables au dollar, les ventes au détail aux Etats-Unis ont rebondi en août, plusieurs indices manufacturiers régionaux ont surpris positivement, notait encore l’analyste.

Du côté de l’euro, le chef économiste de la BCE Philip Lane a affirmé lors d’un appel privé avec des banquiers allemands que la zone euro pourrait atteindre son objectif d’inflation à 2% en 2025, selon un article du Financial Times paru jeudi.

Vu cette prévision, le quotidien économique en concluait que la BCE pourrait par anticipation relever ses taux dès 2023, ce qu’a démenti l’institution monétaire européenne.

«La conclusion du Financial Times que nous pourrions remonter nos taux dès 2023 n’est pas en ligne avec nos prévisions actuelles», a ainsi rapidement réagi la BCE auprès des agences financières.

«Peut-être que cette histoire reflète des tensions au sein de l’institution, avec certains économistes inquiets de voir l’inflation s’installer sur le long terme», estimait pour sa part Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

«La vitesse de la BCE pour nier la véracité de cet article est surprenante», a estimé Derek Halpenny, analyste chez MUFG, qui juge que cela «montre que la Banque est déterminée à ne pas laisser les marchés financiers trop anticiper ses décisions».

«La BCE est partie pour diminuer son soutien à l’économie après la Fed (Banque centrale américaine) et la plupart des autres instituts monétaires des grandes économies, ce qui devrait peser sur l’euro pour l’instant», juge-t-il.

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