Le dollar progressait lundi face aux grandes devises européennes, poussé dans le dos par la persistance de l’inflation aux Etats-Unis et la perspective de la réunion de la banque centrale américaine (Fed), la semaine prochaine.

Vers 18H25 GMT, l’euro perdait 0,09%, à 1,1803 dollar pour un euro.

Le rééquilibrage entre monnaie unique et billet vert se poursuivait lundi, après les annonces jugées décevantes de la Banque centrale européenne (BCE) mercredi.

«Les risques liés aux Etats-Unis vont être les plus importants pour la période en cours», a commenté Mazen Issa, analyste changes pour TD Securities.

Vendredi, l’indice des prix à la production aux Etats-Unis a donné un nouvel argument aux cambistes qui voient l’inflation perdurer, avec un nouveau record enregistré en août, à 8,3% en rythme annuel.

Le marché attend mardi l’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis pour le même mois.

«Un marché de l’emploi en amélioration sur fond d’inflation élevée serait favorable à une réduction des achats d’actifs par la Fed d’ici novembre», a écrit, dans une note, Joe Manimbo, analyste de marché pour Western Union.

Avec sa réunion prévue les 21 et 22 septembre, l’institut monétaire américain reprend la main, dans un environnement post-pandémie où les banques centrales s’observent.

«Beaucoup ne veulent pas être trop loin derrière la Fed quand elle ralentira ses achats d’actifs ou procèdera à d’autres ajustements», analyse Mazen Issa, «mais en même temps, ils ne veulent pas être trop en avance.»

S’il était en hausse face aux principales monnaies européennes, l’euro, la livre sterling et le franc suisse, le dollar reculait, en revanche, face au dollar canadien, toujours stimulé par un bon chiffre de créations d’emplois en août, publié vendredi.

Le «Loonie», surnom de la devise canadienne, s’affichait ainsi en progression face à toutes les devises majeures, après avoir été malmené durant l’été par le dollar, la livre ou le yen.