Le dollar se reprend face à l’euro, privé du soutien de la BCE

AWP

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Vers 20h45, le dollar gagnait 0,09% à 1,1815 dollar pour un euro.

Le dollar se reprenait vendredi face à l’euro, le discours prudent de la Banque centrale européenne (BCE) sapant la monnaie unique, tandis que le billet vert profitait d’un nouvel indicateur d’inflation record.

Vers 18H45 GMT, le dollar gagnait 0,09% à 1,1815 dollar pour un euro.

Pour Marc Chandler, chef de la stratégie marchés pour le courtier Bannockburn Global Forex, le dollar a plié, en fin de semaine dernière et au début de celle-ci, sous l’effet de données macroéconomiques décevantes sur la reprise américaine.

Il s’est ensuite repris après la réunion de la BCE, avant de se stabiliser en fin de semaine, à l’approche du week-end.

Pour Marc Chandler, les prévisions modérées d’inflation de la Banque centrale européenne pour 2022 et 2023, respectivement à 1,7% et 1,5%, confirment que l’institution va conserver une politique monétaire accommodante encore longtemps, ce qui n’est pas de nature à soutenir l’euro.

Par contraste, vendredi, le seul indicateur notable aux Etats-Unis a été l’annonce d’un indice des prix à la production à 8,3% sur un an en août, le rythme le plus soutenu jamais enregistré depuis que cette statistique est publiée (2010).

Les cambistes récolteront un nouvel indice la semaine prochaine avec l’indice des prix à la consommation, mardi, avant la réunion de la Banque centrale américaine (Fed), les 21 et 22 septembre.

Un inflation persistante, alors que la Fed a maintenu jusqu’ici qu’elle n’était que transitoire, serait de nature à mettre les banquiers centraux américains sous pression, un climat favorable au dollar.

Le marché des changes était aussi animé par le dollar canadien, qui enregistrait des gains face à la plupart des devises majeures, après l’annonce que l’économie nationale a créé quelque 90.200 emplois en août, bien mieux qu’attendu (60.000).

Le taux de chômage est tombé à 7,1%, son plus bas niveau depuis le début de la pandémie.

Autre fait notable, les difficultés de la roupie pakistanaise, proche de son plus bas historique face à l’euro et au dollar. Selon plusieurs observateurs, la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan a augmenté les achats de dollars au Pakistan, dans un climat d’instabilité, ce qui a fait chuter la devise nationale.

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