L'euro sur son élan face à un dollar enfoncé par l'emploi américain

AWP

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Vers 18H50 GMT, la monnaie unique flirtait ostensiblement avec le seuil de 1,19 dollar pour un euro (1,1890).

L'euro consolidait ses gains face au dollar vendredi après la publication d'un chiffre de l'emploi décevant aux Etats-Unis, qui a encore un peu plus refroidi les marchés sur le rythme de la reprise américaine.

Vers 18H50 GMT, la monnaie unique flirtait ostensiblement avec le seuil de 1,19 dollar pour un euro (1,1890), qu'elle a franchi plus tôt vendredi et au-delà duquel elle n'a plus clôturé depuis fin juin.

Pour Marc Chandler, responsable de la stratégie pour le courtier Bannockburn Global Forex, le billet vert a souffert de la déception liée aux créations d'emplois aux Etats-Unis, qui n'ont atteint que 235.000 postes contre 750.000 attendus, selon le ministère américain du Travail.

«Clairement, la Fed (banque centrale américaine) va y voir le signe qu'elle peut attendre avant de réduire ses achats d'actifs, sans parler de remonter les taux d'intérêt», ont commenté, dans une note, les analystes du courtier en devises Tempus.

«Pour l'instant, la réaction (du marché) est très négative pour le dollar», ont-ils poursuivi, car plus un resserrement monétaire paraît s'éloigner, moins la devise concernée est attractive.

Pour autant, même si deux membres de la Banque centrale européenne (BCE) ont estimé publiquement mardi que l'institution devrait envisager prochainement la réduction de ses achats d'actifs, Marc Chandler n'attend rien de spectaculaire de la réunion de la BCE jeudi prochain et donc pas d'élément susceptible de soutenir l'euro.

«Je pense que la décision délicate de savoir quoi faire du PEPP (programme d'achat d'actifs de la BCE) sera repoussée à décembre», prévoit-il.

Comparant l'euro à un boxeur qui vient d'enchaîner une série de coups à son adversaire, en l'occurrence le dollar, avec huit clôtures en hausse sur dix jours, le spécialiste entrevoit donc un repli de la monnaie unique à l'issue de cette réunion.

A l'appui de cette analyse, l'euro était en baisse vendredi face à plusieurs devises majeures, notamment la livre sterling et le yen.

Vendredi toujours, la plupart des principales cryptomonnaies poursuivaient leur ascension, le bitcoin s'installant résolument au-delà de 50.000 dollars (50.560 dollars en hausse de 2,48%), pour la première fois depuis le 11 mai. L'ether se rapprochait lui des 4'000 dollars, seuil plus atteint depuis la même date.

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