La livre profite d’une accélération de l’activité au Royaume-Uni

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Peu avant 12h, la devise britannique monte de 0,25% face au billet vert, à 1,3124 dollar, après avoir touché son plus haut niveau depuis juillet 2023, à 1,3129 dollar.

La livre progressait jeudi, après des chiffres montrant une légère accélération de l’activité britannique en août, alors que se profile une baisse des taux d’intérêt américains en septembre.

Vers 11h55, la devise britannique montait de 0,25% face au billet vert, à 1,3124 dollar, après avoir touché son plus haut niveau depuis juillet 2023, à 1,3129 dollar.

La livre gagnait également 0,35% par rapport à l’euro, à 84,87 pence pour un euro.

L’activité du secteur privé s’est accélérée en août au Royaume-Uni, atteignant un plus haut niveau depuis quatre mois, même si la croissance britannique semble globalement faiblir au troisième trimestre, selon l’indice PMI Flash publié jeudi par S&P Global.

Cet indicateur, calculé sur la base de sondages d’entreprises, s’est relevé à 53,4, après être reparti à la hausse en juillet, à 52,8. Au-dessus de 50, il retrace une expansion de l’activité économique, tandis qu’un chiffre en deçà refléterait une contraction.

«Le mois d’août est marqué par une combinaison bienvenue de croissance économique plus forte, d’amélioration de la création d’emplois et d’une inflation plus faible», a signalé Chris Williamson, économiste de S&P Global.

La bonne santé économique en particulier au Royaume-Uni, mais aussi dans la zone euro, «a aidé la livre sterling et l’euro à se remettre de leurs bas niveaux», résume Derek Halpenny, de MUFG.

L’euro a touché mercredi un plus haut depuis plus d’un an vis-à-vis du billet vert, à 1,1174 dollar, du jamais vu depuis juillet 2023 également.

Ainsi les récents chiffres de l’activité britannique «ne suffiront probablement pas à déclencher une baisse des taux d’intérêt en septembre» de la Banque d’Angleterre (BoE), estime Ashley Webb, analyste chez Capital Economics.

A plus long terme cependant, tempère-t-elle, ces chiffres confortent la perspective selon laquelle «l’inflation des services continuera de s’estomper et les taux seront réduits de 5% actuellement, à 4,50% d’ici la fin l’année».

Aux Etats-Unis, des chiffres révisés ont montré mercredi, que, d’avril 2023 à mars 2024, l’économie américaine avait créé 818’000 emplois de moins qu’initialement annoncé.

Les «minutes» de la dernière réunion du comité monétaire de la Réserve fédérale (Fed) ont également accentué les attentes du marché quant au rythme des baisses de taux de l’institution monétaire.

«Le compte-rendu indique que de nombreux membres du comité penchent pour une réduction du taux directeur de la banque centrale lors de sa réunion de septembre», résume Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades, voire même d’un demi-point de pourcentage d’un coup, au lieu de 0,25 point.

Différents banquiers centraux doivent également s’exprimer à partir de jeudi au symposium de Jackson Hole, dans le Wyoming, aux Etats-Unis. Le président de la Fed, Jerome Powell, et le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, doivent prendre la parole vendredi.

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