Le dollar se redressait jeudi après des chiffres sur la consommation et l’emploi aux Etats-Unis meilleurs que prévu, susceptibles de ralentir le rythme des baisses de taux attendues de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Vers 13H10 GMT (15H10 HEC), le billet vert grimpait de 1,26% face au yen, à 149,20 yens pour un dollar, et se relevait face à la monnaie unique, qui refluait de 0,56% à 1,0950 dollar pour un euro.
«Dans l’ensemble, les données» publiées jeudi «indiquent que l’économie (américaine) reste solide grâce à des dépenses de consommation et un marché du travail robustes», affirme Jesse Cohen, analyste chez Investing.com, ce qui soutient le dollar.
Les ventes au détail ont augmenté de 1% en juillet par rapport au mois précédent, bien plus que les attentes du marché.
Les nouvelles demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont de leur côté baissé, à 227.000, alors que les analystes les attendaient globalement stable par rapport à la semaine précédente.
De quoi tempérer les récentes craintes de récession de la première économie mondiale.
La veille, relève Danni Hewson, d’AJ Bell, les chiffres d’inflation, «légèrement inférieurs aux prévisions», avaient pourtant «renforcé les attentes selon lesquelles la Réserve fédérale réduirait les taux d’intérêt à la prochaine opportunité, lors de sa réunion de mi-septembre».
De son côté, la livre, si elle baissait face au dollar jeudi, s’appréciait face à d’autres grandes devises et notamment l’euro après l’annonce d’une croissance de 0,6% au deuxième trimestre au Royaume-Uni.
Un chiffre conforme aux attentes des analystes, bien qu’en léger ralentissement comparé au trimestre précédent.
La devise britannique prenait 0,36% face à l’euro, à 85,52 pence.
«L’économie britannique a repris des forces après la récession technique de l’année dernière», estime Matthew Ryan, d’Ebury.
En conséquence, «la livre sterling reste soutenue», «alors que les investisseurs et les économistes revoient à la hausse leurs prévisions de croissance au Royaume-Uni» en 2024, note l’analyste.
Mercredi, l’accélération moins importante que prévu de l’inflation au Royaume-Uni en juillet avait quelque peu renforcé les attentes d’une baisse de taux de la Banque d’Angleterre en septembre, et fait glisser la livre.