La croissance économique a finalement atteint 2,7% l’an dernier en Espagne, soit 0,2 point de plus que le chiffre jusque-là retenu, selon une estimation définitive publiée mercredi par l’Institut national de la statistique espagnol (INE).
D’après l’organisme public, qui a actualisé l’ensemble de ses données macroéconomiques pour la période 1995-2023, la hausse du produit intérieur brut (PIB) a également été plus forte qu’annoncé en 2022 (6,2% au lieu de 5,8%) et en 2021 (6,7% au lieu de 6,4%).
Ces chiffres confirment le dynamisme économique de l’Espagne après la crise provoquée par la pandémie de Covid-19, qui avait entraîné une chute du PIB de 10,9% en 2020, en raison notamment de son impact sur le secteur touristique, qui pèse pour près de 13% de l’économie espagnole.
La «croissance économique» a été «plus forte et plus équilibrée» qu’annoncé, a souligné sur X le ministre de l’Economie Carlos Cuerpo, en se félicitant de l’impact de ces révisions sur le ratio de dette publique espagnol, ramené l’an dernier à 105% du PIB, au lieu des 107,7% jusqu’ici retenus.
La bonne santé économique de l’Espagne tranche avec la situation des autres pays de la zone euro, à l’image de l’Allemagne, où l’activité s’est contractée de 0,3% l’an dernier, et de la France, où la dette est restée élevée (110,6% du PIB) en raison d’un lourd déficit budgétaire (5,5%).
Selon la Banque d’Espagne, la croissance espagnole devrait atteindre 2,8% cette année, contre 0,8% pour l’ensemble de la zone euro, en raison notamment de la forte fréquentation touristique et de l’augmentation de la population, soutenue par l’immigration.
Cette dynamique devrait permettre au déficit public espagnol de repasser sous la barre des 3% exigée par les traités européens, pour la première fois depuis la crise du Covid-19.