Geberit bien armé pour l’avenir mais malmené en Bourse

AWP

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Le chiffre d’affaires a enregistré un recul de 3,9% à 798 millions de francs au terme du premier trimestre 2020.

Face à un chiffre d’affaires contrasté au premier trimestre 2020 et certaines incertitudes sur le deuxième, les investisseurs de Geberit sont restés sur leur faim, malgré le fait que le groupe ait les reins financiers solides et soit confiant pour l’avenir.

Christian Buhl, le directeur général de Geberit, a affirmé au cours d’une conférence téléphonique lundi que comme lors des bouleversements économiques de 2009 Geberit ressortira de la crise plus fort qu’auparavant.

Il en veut pour preuve la solidité du bilan de l’entreprise et sa bonne liquidité. C’est le facteur décisif qui l’a poussé à poursuivre le programme de rachat d’actions en cours, qui touche presque à sa fin, et à maintenir le versement du dividende dans le cadre prévu.

Afin d’assurer la liquidité dans un horizon à moyen terme, M. Buhl a annoncé l’émission d’un emprunt obligataire de 150 millions de francs ou plus. Le directeur financier, Roland Iff, a toutefois souligné que les travaux préparatoires sur un nouveau programme de rachat d’actions ont été repoussés.

L’équipementier de salles de bain ne prendra aucune mesure qui compromettrait l’avenir du groupe, précise Martin Buhl. Pour l’heure le groupe ne prévoit aucun plan de restructuration ou de suppression d’emplois.

Le chiffre d’affaires de Geberit a enregistré un recul de 3,9% à 798 millions de francs au terme du premier trimestre 2020, selon un communiqué. Malgré l’épidémie de coronavirus, le groupe assure rester très solide, tant au niveau de ses fondamentaux que de son bilan.

L’entreprise saint-galloise note que depuis la mi-mars le Covid-19 a eu des effets négatifs sur le secteur de la construction en Europe mais que sa chaîne d’approvisionnement demeure intacte. Ainsi Geberit poursuivra son programme stratégique et ses priorités opérationnelles.

Le secteur de la construction pas le plus touché

Il est cependant intéressant que noter que le secteur de la construction ne sera pas le plus touché par la crise du coronavirus selon les prévisions des analystes de Helvetische Bank.

Le groupe explique ne vouloir faire aucun compromis sur les fondamentaux et s’abstenir de toute mesure qui pourrait nuire à la situation présente ou future, par exemple en réduisant les efforts et les budgets consacrés à la recherche et au développement.

La direction est convaincue que le groupe est bien équipé pour relever les défis actuels et futurs et qu’il est bien positionné pour resortir renforcé de la crise.

La rapidité avec laquelle une situation peut évoluer est démontrée, à l’image de l’Autriche, où le groupe de construction Starrag a fait savoir qu’il pourra désormais reprendre ses activités sur les chantiers.

Il en résulte qu’il faut s’attendre à ce que la demande de produits Geberit sur ce marché revienne en force. Même son de cloche en Chine où la demande repart même si elle n’a pas encore atteint le niveau avant la crise, selon M. Buhl.

Bien que Geberit témoigne d’une croissance organique toujours solide pour le premier trimestre de l’année, Vontobel est d’avis que les estimations de bénéfices doivent être révisées à la baisse. La banque de gestion zurichoise invoque un deuxième trimestre anticipé comme plus difficile et un marché des devises défavorable. Avec un cours de l’action proche de sa méthode d’actualisation des flux de trésorerie (DCF), qui est de 425 francs, la banque zurichoise maintient le titre à «hold».

A 15h05 la nominative Geberit, longtemps lanterne rouge, se classait juste devant Temenos et SGS, en baisse de 0,3%, à 400,70 francs, alors que l’indice SMI gagnait 2%.

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