Brexit: les négociations reprennent pour une semaine peut-être décisive

AWP

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«Quelques avancées ont été faites, mais de grandes divergences subsistent, »a souligné la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Les négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne sur leur relation post-Brexit reprennent lundi à Londres, avec l’espoir de surmonter les importantes «divergences» soulignées des deux côtés, malgré le peu de temps restant.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le Premier ministre britannique Boris Johnson ont fait le point sur ces discussions samedi.

«Quelques avancées ont été faites, mais de grandes divergences subsistent», notamment sur la pêche et les garanties que réclame l’UE en matière de concurrence, a souligné Mme von der Leyen sur Twitter.

Même constat du côté de Downing Street: «D’importantes divergences subsistent dans un certain nombre de dossiers, y compris la pêche et le soi-disant cadre non faussé de concurrence», a souligné un porte-parole dans un communiqué distinct.

Le temps presse, mi-novembre étant considéré comme la date limite afin de pouvoir ratifier un accord à temps pour qu’il entre en vigueur le 1er janvier 2021, à la fin de la période de transition.

Le Royaume-Uni a quitté l’UE le 31 janvier, mais il continue d’appliquer les règles européennes jusqu’au 31 décembre, une période de transition permettant à Londres et Bruxelles de négocier un accord sur leur future relation commerciale.

Faute d’accord, une rupture brutale dans les échanges viendrait ébranler un peu plus des économies déjà fragilisées par la pandémie de nouveau coronavirus.

Dans ce contexte tendu, un projet de loi britannique remettant en question certains engagements pris par Londres dans le traité encadrant son départ de l’UE est examiné à la Chambre des Lords, où les parlementaires devraient infliger un revers à Boris Johnson.

Pour M. Johnson, le but du projet est de défendre l’intégrité territoriale du Royaume-Uni en assurant la continuité des échanges entre la Grande-Bretagne et la province d’Irlande du Nord.

Mais l’Union européenne relève que ce texte est une violation du traité de Brexit. Ce sujet risque d’être une source de désaccords entre le président américain élu Joe Biden et le dirigeant conservateur britannique, au moment où Londres cherche à négocier un ambitieux accord commercial avec Washington.

«Nous ne pouvons pas permettre que l’accord du Vendredi Saint, qui a apporté la paix en Irlande du Nord, devienne une victime du Brexit» avait prévenu en septembre Joe Biden, qui affiche fièrement ses racines irlandaises.

«Si le gouvernement envisage sérieusement de redémarrer ses relations avec les États-Unis, il devrait faire un premier pas et abandonner ces propositions», a plaidé Keir Starmer, chef du Parti d’opposition travailliste, dans le journal The Guardian.

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