Brexit: encore 400 milliards d’euros d’actifs transférés vers l’Allemagne

AWP

1 minute de lecture

La première économie européenne devient une destination privilégiée de relocalisation de capitaux, selon la banque fédérale allemande.

Les banques devraient rapatrier d’ici fin 2020 environ 400 milliards d’euros d’actifs supplémentaires du Royaume-Uni vers l’Allemagne en vue du Brexit, faisant du pays une destination privilégiée de relocalisation de capitaux, a indiqué lundi la banque fédérale allemande.

Quelque 397 milliards d’euros supplémentaires devraient quitter les bords de la Tamise pour rejoindre l’Allemagne, faisant grimper à 675 milliards d’euros le total des actifs relocalisés dans ce pays, détaille la Bundesbank dans une étude présentée à la presse.

Par comparaison, près de 150 milliards d’euros d’actifs seront relocalisés en France d’ici à la fin de l’année, a affirmé début octobre François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France.

La première économie européenne se taillerait ainsi la part du lion dans ces rapatriements alors que la Banque centrale européenne (BCE) estimait en août 2019 qu’un total de 1’300 milliards d’euros d’actifs seraient transférés du Royaume-Uni vers la zone euro jusqu’à l’entrée en vigueur du Brexit.

Dans la perspective de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, les banques installées pour l’essentiel à Londres ont demandé à obtenir des licences en Europe continentale pour continuer à servir leurs clients des deux côtés de la Manche.

Selon la Bundesbank, l’Allemagne a accordé à ce jour 40 agréments sur 64 demandes provenant de banques, gestionnaires d’actifs et prestataires financiers voulant démarrer ou augmenter leurs activités dans ce pays.

Jusqu’à 2’500 emplois seraient localisés en Allemagne par les banques qui y ont obtenu leur sésame pour opérer, ajoute la banque centrale.

Les établissements se sont en général bien préparés pour le Brexit et aucune «turbulence grave» n’est à redouter à la fin de la phase de transition qui s’achève fin décembre, conclut la «Buba».

A lire aussi...