Anglo American rejette une nouvelle offre de BHP, qui se dit «déçu»

AWP

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L’offre initiale se situait à 31,1 milliards de livres, soit près de 39 milliards de dollars. Le géant minier britannique l’avait jugée «très peu attractive» et opportuniste.

Le géant minier australien BHP s’est dit «déçu» après le rejet lundi d’une offre de rachat relevée à 34 milliards de livres (près de 43 milliards de dollars), sur son rival britannique Anglo American.

L’offre initiale se situait à 31,1 milliards de livres, soit près de 39 milliards de dollars. Anglo American l’avait jugée «très peu attractive» et opportuniste.

«BHP est déçu que le conseil d’administration d’Anglo American ait choisi de ne pas engager de discussions avec BHP à propos de sa proposition révisée et de ses termes améliorés», d’après le communiqué du groupe australien.

Dans sa nouvelle copie, qui avait été présentée le 7 mai, BHP a augmenté le nombre de ses actions qui seraient reçues par les actionnaires d’Anglo American.

Comme dans sa première offre, présentée le 16 avril, BHP ne prévoit pas dans sa nouvelle mouture de reprendre deux filiales sud-africaines d’Anglo American, l’activité de platine et celle de minerai de fer, dont les actions seraient distribuées aux actionnaires d’Anglo.

«BHP a présenté une offre révisée au CA d’Anglo American qui, nous le pensons vivement, serait une option gagnante-gagnante pour» les actionnaires des deux groupes, assure Mike Henry, le directeur général de BHP.

Il répète que les deux groupes formeraient une «bonne combinaison stratégique» avec de nombreuses synergies.

Sollicités par l’AFP, des porte-parole d’Anglo American n’ont pas souhaité faire de commentaire.

L’action d’Anglo American perdait 1,06% à 2'744,00 pence à la mi-séance, et celle de BHP 0,22% à 2'292,00 pence.

Le titre du groupe britannique a bénéficié depuis le début de l’offensive de BHP de spéculations des investisseurs qui s’attendent à des offres concurrentes de la part d’autres géants du secteur des mines, comme Glencore et Rio Tinto, même si ces derniers n’ont pas bougé pour l’instant.

Le rachat, s’il se concrétise, représenterait l’un des plus gros mariages du secteur depuis des années et créerait le principal producteur de cuivre au monde, métal clé pour la transition énergétique, permettant de nombreuses utilisations industrielles comme la composition de batteries de véhicules électriques.

Le cours du cuivre est en forte hausse depuis un an (+22%) et Anglo American, tout comme les experts du marché, s’attendent à ce que le métal rouge continue sur cette lancée.

Le géant australien, l’une des plus grandes entreprises minières au monde, a récemment connu une chute de son bénéfice à la suite de la baisse des cours mondiaux du nickel et à des compensations versées après une catastrophe minière survenue en 2015 au Brésil.

Anglo American a annoncé en début d’année son intention de supprimer des milliers d’emplois dans son activité platine en Afrique du Sud.

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