L’indicateur IFO a faiblement progressé de 0,2 point sur un mois, à 96,8 points, alors que tarde la réouverture de l’économie.
Le moral des entrepreneurs allemands s’est à peine amélioré en avril face la persistance de la pandémie du Covid-19 et le durcissement des restrictions sanitaires, selon le baromètre IFO publié lundi.
L’indicateur, basé sur un sondage mensuel réalisé auprès de 9000 entreprises, et qui donne un avant-goût de l’activité, a faiblement progressé de 0,2 point sur un mois, à 96,8 points, alors que tarde la réouverture de l’économie.
Si les entreprises ont mieux évalué la situation actuelle de leurs affaires, «ils ne sont plus aussi optimistes quant à leurs perspectives pour les six prochains mois», souligne Clemens Fuest, président de l’IFO, dans un communiqué.
Continuant à se démarquer, le secteur manufacturier affiche un moral «à son plus haut niveau depuis mai 2018», souligne l’IFO, ce qui masque une situation contrastée.
La demande globale est d’une part élevée et les usines tournent à un régime élevé, comme cela n’a plus été observé depuis deux ans.
Mais la troisième vague d’infections du virus et la pénurie de semi-conducteurs dans le secteur automobile freinent les attentes sur les mois à venir.
Toutes industries confondues, près d’une entreprise sur deux -- ou 45% des sondés -- a signalé des goulots d’étranglement dans la fourniture de produits semi-finis, soit la valeur la plus élevée depuis 1991, note l’IFO.
Ailleurs, les patrons interrogés dans le secteur de la logistique restent optimistes contrairement à ceux dans l’hôtellerie et le tourisme qui restent déprimés.
L’indice IFO d’avril «indique une pause dans le rebond allemand alors que les restrictions se poursuivent», mais «les perspectives d’un fort rebond au second semestre restent valables», commente Carsten Brzeski, économiste chez ING.
Le gouvernement allemand s’apprête à relever sa prévision de croissance pour 2021, actuellement de 3%, grâce à la bonne résistance de l’industrie et en dépit des nouvelles restrictions liées à la crise sanitaire, a du reste indiqué le ministre de l’Economie, Peter Altmaier, dans une interview samedi au groupe de médias Funke.