Le moral des consommateurs allemands devrait rester stable en mars malgré une chute des perspectives sur la croissance, selon l’étude mensuelle de l’institut GfK publiée mardi.

Le baromètre GfK, qui repose sur un sondage auprès d’environ 2000 personnes, devrait comme en février ressortir à 10,8 points en mars, après 10,5 points en janvier.

L’écart continue de se creuser entre les attentes des consommateurs en baisse concernant l’évolution à venir de la conjoncture et celles se rattachant à leurs revenus, qui sont restées stables, sur fond d’excellente tenue du marché du travail, note GfK.

L’indicateur de février sur les attentes conjoncturelles recule ainsi pour le cinquième mois d’affilée (-6,5 points, à 4,2 points). Il s’agit d’un recul de 41 points sur un an, précise l’institut.

Derrière cette tendance, «le danger de voir l’économie allemande sombrer dans la récession» qui s’est considérablement accru chez les consommateurs, selon GfK.

L’économie allemande a de fait échappé de peu à la récession en seconde partie d’année 2018 et une série d’indicateurs contrastés suggèrent que la locomotive de la zone euro n’est pas repartie d’un bon rythme au premier trimestre de l’année 2019.

En particulier, «le conflit commercial entre l’Europe, la Chine et les Etats-Unis déstabilise de plus en plus les consommateurs», note le GfK.

«Au delà de ça, le danger d’un Brexit chaotique a augmenté», ajoute l’institut dans un communiqué.

Les attentes concernant les revenus se montrent elles résistantes (+0,1 point, à 60,0 points) tandis que la propension des Allemands à consommer a reculé de 4,0 points, annulant la hausse du mois passé. Cette propension reste néanmoins élevée, à 53,6 points en février, et ce tant que les consommateurs ne craignent pas pour la sécurité de leur emploi.

En effet, «pour que la consommation reste un pilier fiable de l’économie en Allemagne en 2019, les incertitudes actuelles concernant l’ensemble de l’économie ne doivent pas s’étendre aux perspectives du marché du travail», conclut GfK.