La Bourse de New York a fini en hausse, mardi, optimiste avant la publication mercredi, des résultats très attendus de Nvidia, nouvelle référence de Wall Street.
Le Dow Jones a grappillé 0,02%, une progression suffisante pour inscrire un nouveau record en clôture, tandis que Nasdaq et S&P 500 ont engrangé 0,16% chacun.
La séance avait démarré en baisse sur un marché indécis, la faiblesse des volumes augmentant la volatilité des cours.
Beaucoup d’intervenants sont ainsi aux abonnés absents, lors d’une semaine marquée par le dernier grand rendez-vous de l’été, le week-end de Labor Day (lundi sera férié).
Mais la tendance s’est inversée en milieu de journée, après la publication de l’indice de l’organisation professionnelle Conference Board, qui a montré une forte hausse de la confiance des consommateurs en août, à 103,3 points contre 100,7 attendu par les économistes.
En outre, ces consommateurs ont revu leurs prévisions d’inflation en baisse, à leur plus niveau depuis le début de la pandémie de coronavirus.
«L’économie (américaine) n’est pas parfaite, mais elle va assez bien pour que le Dow Jones continue à monter», a réagi Kim Forrest, de Bokeh Capital Partners.
Influencé par la perspective de prochaines baisses de taux et une émission réussie de bons du Trésor par le gouvernement américain, les taux obligataires se sont détendus.
Le rendement des emprunts d’Etat américains à 2 ans s’affichait à 3,90%, contre 3,93% lundi en clôture.
La place new-yorkaise retient son souffle avant la publication, mercredi après Bourse, des résultats du champion des semi-conducteurs Nvidia.
«Cela va avoir un impact énorme», prévient Rusty Vanneman, responsable des investissements chez Orion Advisor Solutions. «Pas seulement pour cette action, mais sur le marché tout entier.»
Grand vainqueur de la révolution de l’IA (intelligence artificielle) générative, Nvidia pulvérise, trimestre après trimestre, les attentes des analystes grâce à l’attractivité de ses cartes graphiques, des puces aux capacités de calcul démultipliées.
La séance de mardi a mis à mal le scénario, avancé par beaucoup, d’une rotation en cours à New York, des géants de la tech vers d’autres industries et des valeurs plus modestes.
Les grands acteurs des microprocesseurs, Nvidia (+1,46%), Broadcom (+1,11%) et Qualcomm (+2,62%), ont ainsi mené la charge.
Ailleurs à la cote, le spécialiste des infrastructures d’informatique à distance (cloud computing) Super Micro Computer a souffert (-2,64%).
Le fonds spéculatif Hindenburg Research, connu pour avoir destabilisé, à lui seul, le conglomérat indien Adani Group, en janvier 2023, a accusé, mardi Super Micro de manipulations comptables.
Eli Lilly s’est distingué (+0,42%) après que le laboratoire a lancé une version de son traitement anti-obésité Zepbound à moitié prix, qui nécessite l’utilisation d’une seringue séparée.
Ce tarif ne sera disponible qu’en ligne sur la plateforme d’Eli Lilly. Son concurrent Pfizer (-0,35%) a lancé mardi un site similaire qui lui permet de vendre directement ses médicaments.
Ces développements ont pénalisé Walgreens Boots Alliance (-8,96%), qui contrôle les chaînes de pharmaciens Walgreens et Duane Read.
Paramount a chuté (-7,15%) après que l’homme d’affaires Edgar Bronfman Jr a renoncé à son offre de rachat du groupe de médias.
Dans la foulée, le comité ad hoc désigné par le conseil d’administration a acté la fin de la recherche d’autres acquéreurs potentiels, donnant ainsi sa bénédiction à la proposition soumise par le studio Skydance Media.
Philip Morris International a progressé (+0,96%). Le cigarettier a révélé mardi un nouvel investissement de 232 millions de dollars dans son site d’Owensboro (Kentucky), qui produit des sachets de nicotine sous la marque Zyn.
Le groupe entend ainsi «répondre à la demande croissante des consommateurs majeurs» qui renoncent aux cigarettes ou à d’autres produits à base de tabac pour adopter Zyn.