La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé, lundi, digérant ses récentes avancées, mais le Dow Jones a tout de même réussi à atteindre un nouveau record en clôture.
L’indice vedette de Wall Street a grignoté 0,16% à 41'240,52 points, tandis que l’indice Nasdaq lâchait 0,85% et l’indice élargi S&P 500 rendait 0,32%.
Le précédent sommet historique du Dow Jones datait de mi-juillet.
«Après que le président de la Fed (banque centrale américaine Jerome) Powell a dit ce que tout le monde avait envie d’entendre, le marché a accéléré, vendredi», a rappelé Sam Stovall, de CFRA.
«Et avec l’indice (de prix) PCE et les résultats (du géant des semi-conducteurs) Nvidia à venir cette semaine, les gens en ont profité pour prendre quelques bénéfices», a expliqué l’analyste.
«Les valorisations sont un peu excessives», a estimé Kurt Spieler, responsable des investissements chez FNBO.
Le secteur des semi-conducteurs a notamment souffert, à l’image de Nvidia (-2,25%), AMD (-3,22%) ou Broadcom (-4,05%).
Le Dow Jones a tiré son épingle du jeu grâce à la reprise de la rotation des investisseurs vers des valeurs relativement délaissées jusqu’ici.
C’est le cas notamment des actions dites défensives, c’est-à-dire moins sensibles à la conjoncture. Coca-Cola (+1,50%), le groupe de pétrochimie Dow (+0,93%) ou l’assureur Travelers (+0,43%) ont ainsi été recherchés.
L’indice Russell 2000, qui ne comprend que des PME, s’en est aussi mieux sorti que le S&P 500 et le Nasdaq, terminant quasiment stable (-0,04%).
Pour Sam Stovall, cette rotation pourrait permettre à la place new-yorkaise de rester ferme en septembre et octobre, deux mois traditionnellement difficiles.
Par ailleurs, l’analyste souligne que dans les six mois suivant une première baisse de taux, les actions tendent à progresser beaucoup plus lentement que lors de la période qui précède.
La semaine s’annonce calme sur le plan macroéconomique, même si l’indice de prix PCE pour les Etats-Unis est attendu vendredi, de même que l’enquête de l’université du Michigan sur le moral des consommateurs.
Ourtre les résultats de Nvidia, les opérateurs suivront plusieurs publications dans la grande distribution.
Elles donneront un aperçu de la santé du consommateur américain, entre la chaîne d’équipement sportif Foot Locker ou les enseignes de prêt-à-porter Gap et Abercrombie & Fitch.
A la cote, Boeing a reculé (-0,85%), après l’annonce, samedi, que les deux astronautes acheminés jusqu’à la Station spatiale internationale (ISS) par le vaisseau Starliner du constructeur aéronautique rentreraient finalement avec un appareil de son concurrent, SpaceX.
C’est un camouflet pour Boeing, qui comptait sur ce vol inaugural avec équipage pour redorer le blason du Starliner, retardé de plusieurs années. Mais des problèmes sur le système de propulsion ont incité Boeing et la Nasa à faire revenir le module de l’ISS sans équipage.
Les pétroliers ExxonMobil (+2,14%), Chevron (+0,60%) et ConocoPhillips (+1,94%) ont surfé sur la brusque remontée des cours de l’or noir, sur fond de crise en Libye.
Le groupe chinois de commerce en ligne PDD, coté à New York et actionnaire majoritaire du site de prêt-à-porter à bas prix Temu, dévissait (-28,51%) après avoir fait état d’un chiffre d’affaires inférieur aux attentes.
Il a prévenu que sa croissance et sa rentabilité allaient souffrir de la concurrence féroce dans ce secteur, sur fond d’essoufflement de la consommation.