Tokyo finit sur un rebond une semaine agitée

AWP

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Le Nikkei a gagné 0,82% (+172,05 points) à 21.205,81 points, et l’indice élargi Topix a augmenté de 0,56% (+8,79 points) à 1.591,64 points.

La Bourse de Tokyo, minée cette semaine par les inquiétudes sur l’économie mondiale, a rebondi vendredi, revigorée par les gains de Wall Street, l’affaiblissement du yen et la reprise des négociations commerciales entre Pékin et Washington.

A l’issue des échanges, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,82% (+172,05 points) à 21.205,81 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a augmenté de 0,56% (+8,79 points) à 1.591,64 points.

Sur le volet des changes, le dollar est monté à 110,72 yens, contre 110,08 yens jeudi à la fermeture de la place tokyoïte, tandis que l’euro grimpait à 124,35 yens, contre 123,88 yens, des mouvements qui incitent à acheter des actions de groupes exportateurs japonais.

Sur l’ensemble de la semaine, le Nikkei a cependant lâché 1,95% et le Topix 1,58%. Ils terminent aussi mars sur un repli mensuel.

A l’image des autres places financières, les investisseurs à Tokyo s’inquiètent du ralentissement de la conjoncture. Mais vendredi, l’humeur était plutôt positive.

Outre l’orientation favorable de Wall Street et des devises, les investisseurs ont salué la reprise, dans une ambiance détendue, des discussions sino-américaines.

«Mais elles n’aideront pas à tirer les prix des actions vers le haut, à moins de déboucher sur quelque chose de concret», a estimé dans une note Yoshihiro Ito, analyste chez Okasan Online Securities.

Et cela risque de prendre «plusieurs semaines ou plusieurs mois», a prévenu Larry Kudlow, l’un des principaux conseillers économiques de Donald Trump.

Les donneurs d’ordres étaient par ailleurs attentifs à la situation au Royaume-Uni, où le gouvernement doit présenter aux députés pour la troisième fois son accord de Brexit négocié avec Bruxelles.

Ils ont peu réagi en revanche aux statistiques japonaises publiées avant l’ouverture, notamment au modeste rebond de la production industrielle après trois mois de repli.

Daiichi Sankyo en vedette

Sur le front des valeurs, le géant des télécommunications et services en ligne SoftBank Group a clôturé sur une progression notable de 1,89% à 10.745 yens, le conglomérat industriel Hitachi de 1,24% à 3.585 yens et le grand nom de la photo Nikon de 1,36% à 1.561 yens.

Dans l’automobile, la séance a été rude.

Nissan a fléchi de 0,24% à 908,2 yens. Le constructeur a annoncé vendredi avoir conclu la vente de son activité de batteries électriques au chinois Envision Group, spécialiste des énergies renouvelables (notamment de l’éolien).

Ses rivaux Toyota et Honda ont respectivement perdu 0,41% à 6.487 yens et 0,23% à 2.995 yens.

Le fleuron de l’électronique Sony a quant à lui décliné de 0,59% à 4.645 yens. Selon le quotidien économique Nikkei, le groupe prévoit de sabrer de moitié ses effectifs dans la division des smartphones, en difficulté depuis plusieurs années face à la concurrence des géants Apple, Samsung et Huawei. Au total, 2.000 postes pourraient être supprimés d’ici à mars 2020 au Japon, en Chine et en Europe.

Sony a par ailleurs annoncé le prochain départ de son emblématique président Kazuo Hirai, qui avait cédé l’an passé la direction exécutive du groupe après l’avoir remis sur pied.

A noter enfin, le bond de l’action du laboratoire Daiichi Sankyo, après l’annonce d’un accord avec le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca, pour développer et commercialiser ensemble un traitement contre le cancer.

Le groupe nippon pourrait recevoir jusqu’à 6,9 milliards de dollars (6,1 milliards d’euros) dans le cadre de ce partenariat.

Son titre s’est envolé de 15,90% à 5.100 yens (plafond autorisé pour la journée), un niveau record depuis sa cotation en 2005.

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