La Bourse de Tokyo a fini en baisse mercredi, jouant au yoyo depuis le début de la semaine, des raisons techniques liées aux versements de dividendes ayant ce jour poussé des investisseurs à céder des actions, selon des courtiers.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a perdu 49,66 points à 21.378,73 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a lâché 0,52% (-8,45 points) à 1.609,49 points.

«La perte des droits à dividendes annuels sur les actions achetées à partir d’aujourd’hui a joué», a expliqué à l’agence Bloomberg Mitsuo Shimizu d’Aizawa Securities. Cette échéance s’applique aux entreprises dont l’année comptable se termine le 31 mars.

Les investisseurs se sont aussi montrés prudents à la vue d’indicateurs américains mal orientés.

Les mises en chantier de logements aux Etats-Unis ont fortement chuté en février et sont plus bien plus faibles sur un an qu’en 2018, montrant un nouveau signe de ralentissement du marché immobilier. Ce repli mensuel est plus important que ce que prévoyaient les analystes.

Sur le volet des changes, le dollar est remonté à 110,59 yens, contre 110,13 yens mardi à la fermeture de la place tokyoïte, et l’euro a reflué à 124,48 yens, contre 124,53 yens. Ces mouvements n’ont pas eu une grande influence sur les actions.

Parmi les 225 composantes du Nikkei, un peu plus de la moitié ont progressé, mais dans des proportions insuffisantes pour entraîner toute la cote.

Dans le secteur de l’automobile, Nissan a perdu 3,49% à 925 yens, victime de l’échéance des dividendes. Des informations en fin de séance sur la volonté de son partenaire français Renault d’avancer vers une fusion n’ont pas nécessairement joué, le titre Nissan étant tombé plus bas encore en tout début de journée. Des annonces sont attendues en fin de journée sur la réforme de la gouvernance du groupe, dont les lacunes ont été pointées du doigt à cause de l’affaire Ghosn.

Mitsubishi Motors, 3e partenaire de l’alliance Renault-Nissan, a de son côté décliné de 1,31% à 601 yens. Toyota a perdu 2,02% à 6.623 yens, là aussi à cause des dividendes.

Le titre du fleuron de l’électronique Sony a cédé 0,08% à 4.765 yens. Le groupe est en train de réorganiser ses divisions pour plus de cohérence. Panasonic a cédé 1,29% à 965,9 yens et Nintendo 1,72% à 31.350 yens.