La Bourse de Tokyo a fini en baisse marquée de 1,6% jeudi, victime de ventes émanant surtout d’actionnaires individuels selon des courtiers, sur fond d’inquiétudes sur l’économie mondiale et de remontée du yen.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a perdu 1,61%, soit 344,97 points, à 21.033,76 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a lâché 1,66% (-26,64 points) à 1.582,85 points.

Sur le volet des changes, le dollar est revenu à 110,08 yens, contre 110,59 yens mercredi à la fermeture de la place tokyoïte, et l’euro refluait à 123,88 yens, contre 124,48 yens, des mouvements qui incitent à céder des actions de groupes exportateurs japonais.

Les Bourses chinoises ont aussi ouvert en baisse jeudi, craignant aussi pour la croissance économique mondiale avant un nouveau cycle de négociations entre la Chine et les Etats-Unis, qui cherchent à résoudre un important différend commercial dont pâtissent indirectement les entreprises japonaises.

Par ailleurs, les multiples prolongations du feuilleton du Brexit sont aussi un motif d’anxiété. Mercredi, la Première ministre britannique, Theresa May, a promis de quitter ses fonctions si son accord de sortie de l’Union européenne était adopté, une ultime tentative de convaincre un Parlement qui a rejeté tous les scénarios possibles.

La quasi-intégralité des composantes du Nikkei 225 ont reculé.

Le titre Sony a cédé 1,93% à 4.673 yens, en dépit d’informations de presse selon lesquelles le fleuron de l’électronique s’apprête à mettre en oeuvre de nouvelles mesures de réduction de coûts via notamment la fermeture d’une usine d’assemblage de smartphones en Chine pour en transférer l’activité en Thaïlande. Certains préfèreraient que Sony abandonne la partie du côté des smartphones, une division que le groupe a toutes les peines du monde à rentabiliser.

L’action Nissan a de son côté dévissé de 1,58% à 910,4 yens, au lendemain de l’annonce des conclusions d’un comité sur la gouvernance qui recommande entre autre la suppression du poste de président du conseil d’administration, une mesure censée éviter la concentration des pouvoirs entre les mains d’un seul homme, une omnipotence jugée responsable des malversations reprochées à Carlos Ghosn.

Dans le même secteur, Honda a décliné de 0,96% à 3.002 yens, bien que le groupe, surtout connu pour ses deux-roues, ait annoncé se joindre à son concurrent Toyota (-1,65% à 6.514 yens) et au géant des télécoms SoftBank dans la co-entreprise Monet Technologies formée pour combiner leurs technologies et apports divers dans le développement de services de mobilité avancée, dont les voitures autonomes.

L’action SoftBank Group a de son côté laissé filer 0,75% à 10.545 yens.