Repli des Bourses asiatiques, les semi-conducteurs et la Chine pèsent

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A Tokyo, l’indice vedette Nikkei a terminé en baisse de 1,83% à 39’180,30 points. L’indice élargi Topix a abandonné 1,2% à 2690,66 points.

La Bourse de Tokyo a clôturé mercredi en net repli, plombée par le plongeon des titres liés aux semi-conducteurs, tandis que les places chinoises évoluaient en légère baisse ou à l’équilibre dans l’attente d’indicateurs-clés pour évaluer l’état de la deuxième économie mondiale.

A Tokyo, l’indice vedette Nikkei a terminé en baisse de 1,83% à 39’180,30 points. L’indice élargi Topix a abandonné 1,2% à 2690,66 points.

Alors que l’ensemble des titres liés à l’industrie des puces avait dévissé mardi à Wall Street, la contagion a atteint la place japonaise.

«Les titres de semi-conducteurs à forte valeur ajoutée ont ouvert en forte baisse» avant de creuser leurs pertes, et «les fabricants d’équipements de production ont tous lourdement chuté», ont observé les experts de IwaiCosmo Securities.

Le néerlandais ASML, seul pourvoyeur de machines-outil indispensables à la fabrication des microprocesseurs les plus avancés, a abaissé mardi ses perspectives pour 2025, tandis que Bloomberg évoquait l’intention du gouvernement américain de restreindre les exportations des puces les plus sophistiquées.

Un coup de froid pour tous les acteurs du secteur, y compris au Japon: l’équipementier nippon Screen Holdings a dévissé de 9,33%, le fabricant de puces Renesas a perdu 2,16% et le spécialiste des plaquettes de semi-conducteurs Sumco 2,29%.

Ailleurs en Asie, à la Bourse de Tapei, le mastodonte mondial des puces TSMC a terminé en baisse de 2,34%.

Le géant japonais des supérettes Seven & i, opérateur des populaires Seven-Eleven, a par ailleurs chuté de 2,75%: l’un de ses actionnaires, Artisan Partners, l’a de nouveau poussé à accepter l’offre de rachat proposée par son rival canadien Couche-Tard.

Attentisme sur la Chine

A Hong Kong, l’indice Hang Seng reculait de 0,07% à 20’304,07 points vers 06h20 GMT. L’indice composite de Shanghai perdait 0,04% à 3199,91 points, et celui de Shenzhen 0,55% à 1840,36 points.

L’attention restait concentrée sur la conjoncture chinoise, dans des marchés peu convaincus par l’annonce samedi par Pékin d’un recours massif à l’endettement public pour soutenir son activité économique.

Faute de détails et de mesures d’aide aux ménages pour stimuler la consommation, les investisseurs restaient attentistes -avant une conférence de presse du gouvernement sur l’immobilier annoncée jeudi, et avant la publication vendredi du PIB (Produit intérieur brut) chinois trimestriel, de la production industrielle et des ventes de détail mensuelles.

«Pour susciter une véritable reprise, Pékin doit montrer que ses mesures de relance monétaire sont davantage que de la poudre aux yeux, qu’elles s’accompagnent d’une croissance réelle (de l’activité), d’un effet multiplicateur», estimait Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management. Sans quoi, «les opérateurs resteront sur le qui-vive».

Le cours du dollar reste soutenu par la crainte d’une croissance chinoise molle pour longtemps, qui dissuade les placements à risque. La monnaie nippone reculait face au billet vert vers 06h30 GMT, à 149,22 yens pour un dollar.

Le pétrole se ressaisit

Le marché du pétrole reprenait un peu de terrain dans les échanges asiatiques, après avoir plongé de plus de 4% mardi dans un marché ne croyant plus à une escalade majeure entre Israël et l’Iran, et refroidi par les incertitudes économiques en Chine, premier pays importateur d’or noir.

Vers 06h30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre gagnait 0,20% à 74,40 dollars.

Le West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en novembre gagnait 0,27%, à 70,77 dollars.

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