Les bourses de Chine continentale ont bondi mardi au retour d’une semaine fériée avant de modérer leurs gains faute d’annonce de nouvelles mesures de relance, tandis que Hong Kong trébuchait sur des prises de bénéfices, Tokyo clôturant pour sa part en petite baisse.
L’indice composite de Shanghai grimpait de 3,32% à 3.447,24 points vers 06H20 GMT, après s’être envolé de plus de 10% à l’ouverture. Celui de Shenzhen gagnait quant à lui 5,79% à 2.039,04 points.
Le marché restait marqué par un vif optimisme à sa reprise après une semaine de fermeture, bien que les autorités chinoises n’aient pas dévoilé mardi, contrairement aux attentes, de nouvelles mesures importantes de relance économique.
«Nous sommes pleinement confiants d’atteindre les objectifs de développement économique et sociétal cette année», a affirmé mardi Zheng Shanjie, un haut responsable chinois, lors d’une conférence de presse de la puissante agence de planification du pays.
Cette prise de parole était très attendue mardi, dix jours après l’annonce par Pékin de mesures d’une ampleur sans précédent depuis des années, dont des réductions de taux et des prêts immobiliers plus accessibles. Ces mesures avaient fait s’envoler les Bourses de Hong Kong et de Chine continentale de plus de 20%.
«Tout le monde guette l’essoufflement de cette envolée des marchés chinois, mais après des performances médiocres pour l’essentiel des quatre dernières années, il y a d’importantes marges de rattrapage pour encore quelque temps», insiste Kathleen Brooks, analyste du courtier XTB.
A Hong Kong, dont la Bourse est la seule de Chine à être restée ouverte la semaine dernière, l’indice Hang Seng chutait lourdement de 7,15% à 21.3448,61 points vers 06H20 GMT, les investisseurs engrangeant des bénéfices après les fortes hausses des séances précédentes.
Flambée du pétrole
Au Japon, l’indice vedette Nikkei a terminé sur un repli de 1% à 38.937,54 points. L’indice élargi Topix a perdu pour sa part 1,47% à 2.699,15 points.
Les marchés japonais emboîtaient eux aussi le pas aux baisses enregistrées la veille à Wall Street, et dans un climat fébrile face aux tensions géopolitiques aux Moyen-Orient et à leur impact sur le marché du brut.
Stimulés par la crainte d’une attaque israélienne sur les infrastructures pétrolières iraniennes, le cours du baril de Brent, référence mondiale du pétrole, a clôturé lundi au-dessus de 80 dollars, une première depuis un mois et demi.
Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) s’est lui hissé jusqu’à 78,46 dollars en début d’échanges asiatiques, au plus haut depuis la mi-juillet, avant cependant de céder du terrain, dans un marché reprenant son souffle: il s’échangeait vers 06H20 GMT à 75,79 dollars, en repli de 1,76%.
«Il existe des inquiétudes sérieuses sur une escalade du conflit susceptible de mettre en péril la production iranienne (d’or noir), avec des menaces de graves perturbations dans le détroit d’Ormuz, artère cruciale du trafic pétrolier mondial», observe Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management.
Signe d’un regain d’appétit pour les valeurs refuges, le yen se renforçait quelque peu: il s’échangeait mardi vers 06H30 GMT à 147,96 yens pour un dollar, contre 148,38 yens la veille à 09H00 GMT.
Il se stabilisait face à la monnaie unique européenne, à 162,53 yens pour un euro, après être monté jusqu’à 162,05 yens en début d’échanges asiatiques.