La tech sous-performe face aux craintes de tensions commerciales

Wall Street a tenté de rebondir en début de semaine, mais ce rebond a rapidement pris fin mercredi après que le président Trump ait annoncé des droits de douane de 25% sur les importations de voitureS et de camions légers. Le moral des investisseurs s’est effrité, surtout dans la tech, où le Nasdaq 100 a chuté de plus de 2%, soit le double du S&P 500. Cette nervosité n’est pas anodine. Les géants technologiques américains, piliers de l’économie, sont en première ligne face aux risques de représailles commerciales.

Si les États-Unis affichent un déficit commercial de biens avec la plupart des nations, leur force réside dans les services. En 2023, Washington a dégagé un excédent de 109 milliards d’euros avec l’UE dans ce secteur, contre un déficit de 157 milliards pour les marchandises. «C’est sur les services que l’Amérique est fragile», confie un diplomate européen au Financial Times. Bruxelles pourrait répliquer avec une taxe de 5% sur les revenus publicitaires numériques, l’e-commerce ou les ventes d’applications dans l’UE ou encore un droit de 10% sur les services cloud américains. Difficile de prédire l’ampleur des mesures, mais la tech, moteur économique et prépondérant dans les indices boursiers américains, serait durement touchée.

Graphique journalier du cours du Nasdaq 100 - niveaux clés

L’évolution du Nasdaq 100 semble suspendue aux tensions commerciales

Sur le plan technique, le Nasdaq 100 semble hésiter à court terme en attendant les droits de douane réciproques. Un rebond semblait se dessiner en début de semaine, mais son repli depuis la moyenne mobile à 200 jours invite à adopter un biais baissier, surtout dans l’anticipation d’une escalade des tensions commerciales la semaine prochaine.

En cas de baisse, le support clé à 19'200 points, puis celui d’août à 17'400, seront à surveiller. Ce dernier niveau marquerait une correction de 20% depuis le pic de février, un scénario extrême hors récession. À l’inverse, un rebond au-dessus de la moyenne mobile à 200 jours inviterait à adopter un biais haussier, surtout si le rebond est généralisé à Wall Street.