Les marchés européens terminent en fanfare

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Francfort (+2,64%) atteint un nouveau record en séance à 23’307,97 points, et en clôture à 23’147,02 points. Tout comme Londres (+0,70%) à respectivement 8’908,82 et 8’871,31 points. A Zurich, le SMI grimpe de 1,25%.

Les bourses européennes ont terminé en nette hausse lundi, décrochant de nouveaux records de clôture à Francfort et à Londres, galvanisées par un secteur de la défense qui table sur l’augmentation des dépenses militaires du continent, quand Wall Street se montre plus prudente face aux mesures protectionnistes de Trump.

La Bourse de Francfort a atteint un nouveau record en séance à 23’307,97 points, et en clôture à 23’147,02 points, terminant en hausse de 2,64%. Londres (+0,70%) a également enregistré un nouveau record en séance à 8’908,82 points, comme à la clôture, à 8’871,31 points. A Zurich, le SMI a gagné 1,25%.

L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a terminé en hausse de 1,09% après avoir frôlé son niveau record en séance comme en clôture.

Les indices européens ont profité d’«une nouvelle frénésie pour les valeurs de la défense», commente Eymane Cherfa, analyste de Myria AM interrogé par l’AFP.

Elle fait suite au sommet à Londres dimanche, où les dirigeants européens ont resserré les rangs pour soutenir Kiev. Ils se sont engagés à dépenser davantage pour la sécurité et à constituer une coalition pour défendre toute trêve en Ukraine.

Plusieurs dirigeants ont plaidé pour que l’Europe se réarme, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avertissant que le continent devait de toute urgence «se préparer au pire».

cette «démonstration de coopération entre les dirigeants» européens a «renforcé les attentes selon lesquelles les budgets militaires augmenteront dans une nouvelle ère de collaboration pour contrer la menace russe», souligne Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.

«Davantage de pays européens vont augmenter leurs dépenses de défense», a assuré à l’issue de la réunion le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, saluant une «très bonne nouvelle». Actuellement, seuls quatre pays européens de l’Otan consacrent plus de 3% de leur produit intérieur brut (PIB) aux dépenses de défense: la Pologne, l’Estonie, la Lettonie et la Grèce.

Ce sommet précédait un sommet européen extraordinaire consacré à l’Ukraine prévu le 6 mars à Bruxelles.

Aux États-Unis, la Bourse de New York évoluait dans le rouge, la publication d’un indice de production industrielle aux États-Unis renforçant les inquiétudes autour de la politique commerciale américaine.

Vers 17H00 GMT, le Dow Jones perdait 0,26%, l’indice Nasdaq 0,36% et le S&P 500 0,21%.

L’activité manufacturière a continué à progresser en février aux États-Unis (50,3%), mais à un rythme moins élevé que le mois précédent (50,9%), selon un indice de la fédération professionnelle ISM.

Les industries américaines sont en train d’affronter «le premier choc opérationnel» résultant de la mise en place de nouvelles taxes sur les importations, relève le responsable de l’enquête, Timothy Fiore.

La défense au sommet

«Les promesses de coopération dans le domaine de la défense soutiennent les entreprises militaires», explique Mme Streeter.

Londres a annoncé dimanche soir un accord pour fournir à Kiev plus de 5.000 missiles de défense aérienne fabriqués par l’usine de Thales à Belfast, en Irlande du Nord, pour un montant de 1,6 milliard de livres (1,94 milliard d’euros).

A Paris, Thales a bondi de 16,04% et Dassault Aviation de 14,77%. A Londres, BAE Systems a terminé en hausse de 14,58%.

A Francfort, Rheinmetall s’est envolé de 13,71% et Hensoldt de 22,25%, Saab de 11,56% à Stockholm et Leonardo de 16,13% à Milan.

Les rendements européens flambent

«Sur le plan budgétaire, l’augmentation des dépenses signifie également une augmentation des emprunts», note Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank, ce qui pousse les rendements européens.

Sur le marché obligataire, le rendement à 10 ans de l’Allemagne était à 2,49% contre 2,41% vendredi, le britannique à 4,55% contre 4,48%. L’équivalent français évoluait à 3,21%, contre 3,14% à la dernière clôture.

L’euro brille

Côté changes, l’euro profite également de l’ambition affichée de renforcer les dépenses liées à la défense, les cambistes anticipant des politiques budgétaires plus souples qui injecteront de l’argent dans l’économie.

Vers 17H00 GMT, la monnaie unique prenait 1,17% face au dollar, à 1,0498 dollar pour un euro.

Le pétrole baissait légèrement, le Brent de la mer du Nord glissant de 0,46% à 72,47 dollars le baril et le WTI américain perdait 0,63% à 69,32 dollars.

Le bitcoin perdait 5,43% à 89.918 dollars.

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